Turkménistan : pas de passeports délivrés à la frontière ouzbèke
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À Turkmenabat, quelques jours seulement après la réouverture des services de délivrance de passeports, les autorités ont dû suspendre à nouveau la délivrance en raison d’une demande exceptionnellement élevée.

Pénurie de coupons pour passeports

L’aspiration à voyager hors des frontières turkmènes est plus que jamais palpable. Toutefois, comme le révèle la radio Azathbar, le service turkmène de Radio Liberty, l’obtention du passeport étranger, document incontournable, reste une épreuve. La demande est telle que les inscriptions ont été suspendues dans certaines régions du pays après une attente qui pourrait duré s’élever à une année entière. C’est le cas notamment à Lebap velayat où, selon des informations rapportées par les correspondants d’Azatlyk, la délivrance a dû être stoppée. La raison ? Le service des migrations de Turkmenabat a épuisé son stock de coupons pour octobre 2024, alors que l’émission avait repris début octobre 2023 après une longue interruption.

Les correspondants soulignent une tendance frappante : « Ceux qui ont réussi à obtenir des coupons sont des citoyens âgés de 50 ans et plus. Parmi eux, beaucoup envisagent, une fois le passeport en main, de commencer à voyager en Ouzbékistan voisin pour gagner de l’argent », confie un correspondant d’Azatlyk après avoir discuté avec des habitants de la région de Lebap.

Le dynamisme de la frontière turkméno-ouzbèke 

Située aux portes de l’Ouzbékistan, la région de Lebap velayat est un véritable carrefour des échanges transfrontaliers. Sa proximité avec l’Ouzbékistan facilite grandement les déplacements de ses résidents. Un douanier anonyme note auprès de la radio Azathabar, une nette augmentation du nombre de Turkmènes traversant ce passage. Il estime que « chaque jour, environ 100 citoyens turkmènes franchissent ce poste ». La plupart d’entre eux sont des navetteurs, échangeant une gamme variée de produits entre les deux nations. Les articles les plus courants incluent de petits téléviseurs, des aspirateurs et divers produits ménagers.

Avec la crise économique croissante et l’augmentation du chômage, l’envie des Turkmènes de quitter leur pays s’intensifie et ce, malgré des règles douanières très strictes. Les autorités du pays ne cessent de multiplier les mesures draconiennes pour ralentir l’émigration massive. Elles imposent des restrictions, telles que la nécessité d’un certificat « ucharka » ou refusent carrément de délivrer un visa aux parents d’enfants mineurs.

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