Le Turkménistan durcit sa politique migratoire pour empêcher l’exode
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Le Turkménistan, pays déjà connu pour sa politique restrictive en matière de migration, vient d’introduire de nouvelles mesures pour ses citoyens souhaitant voyager à l’étranger. Objectif : empêcher l’exode que connaît le pays à cause de sa situation économique compliquée. Entre entretiens obligatoires, tests psychologiques et exigences administratives, la nouvelle réglementation soulève de nombreuses questions. Et, surtout, serre la vis.

Turkménistan : des mesures draconiennes pour les voyageurs

Le gouvernement turkmène a récemment mis en place de nouvelles exigences pour ses citoyens désireux de quitter le pays. Selon Radio Liberty, ces mesures concernent principalement ceux qui ont déjà obtenu des visas d’autres nations et qui s’apprêtent donc à quitter le territoire.

Avant de pouvoir passer la frontière, les Turkmènes concernés doivent désormais se soumettre à un entretien au Ministère de la Sécurité Nationale (MNB) et passer un test psychologique. De plus, un formulaire spécial doit être rempli, accompagné d’une lettre garantissant leur retour au Turkménistan avant l’expiration de leur visa étranger.

Le gouvernement demande donc désormais à ses citoyens de revenir au pays. Et leur fait signer des papiers pour ce faire.

Les raisons derrière ces nouvelles régulations

Selon des sources internes, la principale raison de ces nouvelles exigences serait le nombre croissant de citoyens ne revenant pas après avoir quitté le pays. « Les vols internationaux partent de chez nous complets, mais les avions reviennent avec 15 passagers. La haute direction du pays est mécontente et préoccupée par cette situation. Ils cherchent des moyens de garder les gens à l’intérieur du pays de force », détaille la source à Radio Liberty. Le solde migratoire est donc négatif, ce qui ne plaît pas au gouvernement turkmène.

Face à cette situation, la direction du pays semble déterminée à garder ses citoyens à l’intérieur de ses frontières. Les difficultés socio-économiques, que le gouvernement du Turkménistan refuse d’admettre, poussent de nombreux Turkmènes à chercher du travail à l’étranger. Par exemple, après l’introduction d’un régime de visa par la Turquie, où plus de 200.000 citoyens turkmènes résident officiellement, le nombre de départs vers d’autres destinations a considérablement augmenté. Rien que cette année, environ 40.000 Turkmènes ont par exemple migré vers l’Ouzbékistan.

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