Début mai, le Président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, s’est félicité du souhait de Bakou et d’Erevan de mener des négociations à Almaty. Celles-ci visent à préparer un traité de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Un tel aboutissement en faveur de davantage de paix et de stabilité serait une victoire extrêmement positive pour la diplomatie kazakhstanaise dont l’influence progresse partout dans le monde.
Sur ce sujet précis, le Président K-T Tokaïev a déclaré : « Je salue l’accord de la République d’Azerbaïdjan et de la République d’Arménie de tenir, sur proposition de la partie kazakhe, des négociations entre les ministres des Affaires étrangères sur la préparation d’un traité de paix entre les deux États. Il est symbolique que cet événement important aura lieu à Almaty, où la déclaration historique d’Alma-Ata a été signée en décembre 1991, établissant les bases du développement indépendant des pays de la CEI et approuvé les principes de détermination des frontières interétatiques ».
Le même dirigeant a ajouté que la rencontre à venir – dont la date n’a pas encore été annoncée – servira à la mise en œuvre pratique des accords azerbaïdjanais-arméniens. Elle participera également à l’établissement d’une paix forte et durable dans le Caucase du Sud. Une telle situation favoriserait de fait le développement économique dans la région qui joue un rôle important dans les échanges entre l’Asie et l’Europe, surtout depuis l’attaque russe contre l’Ukraine. Les sanctions contre la Russie obligent à trouver des routes alternatives pour le commerce, le transport des marchandises et des ressources naturelles.
Enfin, il faut rappeler que lors de la rencontre à venir les autorités du Kazakhstan n’ont pas l’intention d’agir en tant que médiateurs dans les négociations, qui auront lieu exclusivement entre les deux parties prenantes.
A noter : le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, Josep Borrell, s’est félicité de cette annonce. Il a fait part de l’engagement de l’UE en faveur d’un avenir stable et pacifique pour le Caucase du Sud. Puis, il a déclaré que l’UE avait contribué à faciliter la normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Il a appelé Bakou à s’engager dans des pourparlers de paix durables et à respecter l’intégrité territoriale de l’Arménie s’il ne veut pas mettre en péril ses relations avec l’UE.
