Dans une récente déclaration, le ministère des Affaires étrangères de l’Ouzbékistan a clairement exprimé sa position concernant les élections présidentielles qui se sont tenues au Haut-Karabagh.
L’Ouzbékistan, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a affirmé sans équivoque qu’il ne reconnaissait pas la légitimité des élections présidentielles qui se sont déroulées au Haut-Karabagh. Cette déclaration officielle vient renforcer la position de nombreux pays de la région qui, tout en respectant le droit des peuples à l’autodétermination, restent préoccupés par les implications territoriales et diplomatiques de telles élections.
Contexte géopolitique du Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh, région disputée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, est le théâtre de tensions depuis de nombreuses années. Les élections présidentielles, bien que vues par certains comme un pas vers l’autodétermination, sont perçues par d’autres, dont l’Ouzbékistan, comme une possible entrave à la résolution pacifique du conflit. L’imbrication des enjeux territoriaux et diplomatiques rend la situation particulièrement délicate pour les acteurs régionaux.
L’Ouzbékistan, tout en exprimant sa position, a toujours plaidé pour une solution pacifique et négociée au conflit du Haut-Karabagh. Le sujet est en effet explosif, tant l’Ouzbékistan se doit de maintenir de bonnes relations avec Bakou, notamment pour assurer ses exportations via la mer Caspienne. L’élection, le 9 septembre dernier , de Samvel Shahramanyan à la présidence du Haut-Karabakh n’est pas reconnue par la plupart des instances internationales. L’Union européenne, en particulier, n’a pas souhaiter reconnaître ce scrutin, estimant « qu’il est important pour les Arméniens du Karabakh de se consolider autour d’une direction de facto capable et désireuse de s’engager dans des discussions avec Bakou axées sur les résultats ».