Cohésion nationale et autonomie conceptuelle : piliers du développement du Kazakhstan

Erlan Karin, conseiller d’État du Kazakhstan, est récemment revenu dans le journal Kazakhstanskay Pravda sur la direction prise par son pays, sous l’impulsion du Président Kassym-Jomart Tokaïev. Selon lui, la dynamique engagée est non seulement positive mais aussi irréversible. Jour après jour, la vision du chef de l’État se matérialise dans la société, l’espace publique et la vie politique au bénéfice du développement socio-économique de la Nation.    

Erlan T. KARIN – Conseiller d’État du Kazakhstan

Des individus épanouis dans un collectif fort

Le responsable kazakhstanais a tenu à ancrer son analyse de la situation intérieure à partir des propos tenus par le Président Tokaïev lors de la 3ème réunion du Kurultai National (Congrès national) le 15 mars dernier à Atyraou. Il a rappelé l’importance du concept d’équité, tout en faisant une distinction avec la notion d’égalitarisme. Ainsi, si chacun a des droits dans un État juste, il faut également que les citoyens aient des responsabilités individuelles.

Selon Erlan Karin, ceci est largement compris au Kazakhstan, avec une participation toujours plus forte de la population dans des activités civiques ainsi qu’à des actions de solidarité. A Astana, par exemple, des bénévoles contribuent à la distribution de paniers alimentaires et de vêtements. D’autres concitoyens, engagés dans le projet Taza, œuvrent à embellir le Kazakhstan, à travers des actions de nettoyage, en particulier dans les zones côtières et à proximité de la rivière Esil. Toutes ces actions témoignent d’un nouvel élan dans le pays. Des individus choisissent de donner de leur temps au bénéfice de la collectivité.

Cet accroissement de la cohésion nationale, tout comme du sentiment d’appartenance à une communauté de destin, est précieux. Selon le conseiller d’État, il faut le défendre et l’étendre. A cet égard, pour poursuivre le développement du pays, il est nécessaire de donner la priorité aux intérêts nationaux communs et à la stabilité sociale, malgré notre volonté de marquer nos différences et parfois même nos oppositions. Pour les autorités, il n’est pas question d’imposer une censure aux Kazakhstanais mais de réussir à privilégier la modération dans le dialogue. Chacun peut naturellement s’exprimer librement, à partir du moment où ses propos ne visent pas à diviser la société.

Respecter les différences pour renforcer la cohésion nationale

L’État a cœur de préserver l’unité nationale, la paix sociale ainsi que l’harmonie inter-ethnique et interconfessionnelle. Pour ce faire, il mobilise l’ensemble des moyens à sa disposition pour maintenir un dialogue constant et direct avec la population. Pour Erlan Karin, il est important de noter que les autorités souhaitent véritablement prendre en compte l’opinion publique dans son ensemble pour éviter que seules les voix les plus fortes ne se fassent entendre. Parfois, ces dernières ne représentent finalement qu’une minorité et ses propres intérêts, au détriment du plus grand nombre.

A contrario, vis-à-vis des pays étrangers, il est important que le Kazakhstan fasse davantage connaître ses spécificités. Elles sont héritées d’une histoire particulière, d’une mentalité singulière et de cultures variées. Disposant d’une langue commune, la population du Kazakhstan est néanmoins riche de toutes ses différences ethniques, linguistiques, religieuses et spirituelles. Ces caractéristiques uniques fondent la force du Kazakhstan. Elles lui permettent de se projeter sur le chemin du progrès socio-économique sans penser à s’inspirer de modèles étrangers mais au contraire en suivant ses propres intérêts nationaux et concepts intellectuels.

Erlan Karin conclut ses propos en notant que le chemin pris par le Kazakhstan n’est pas le plus simple et le moins exigeant. Compte tenu du contexte géopolitique et de la bipolarisation des relations internationales, le choix audacieux et courageux du Président Tokaïev implique d’énormes efforts. Mais en définitive, ils sont un prix à payer assez faible pour atteindre la pleine souveraineté et autonomie du Kazakhstan. De la même manière, sur le plan intérieur, si certains peuvent marquer une forme d’impatience face au rythme des réformes, les changements sont déjà perceptibles et irréversibles. Le Kazakhstan connaît un développement socio-économique que nul ne peut contester.

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