« Agents étrangers » au Kirghizstan : le Fond Soros annonce sa fermeture
Fond Soros

Le Fond « Soros – Kirghizstan », actif depuis 1993, annonce la cessation imminente de ses activités, une conséquence directe de l’adoption de la loi controversée « Sur les représentants étrangers ».

L’Open Society Institute estime impossible la poursuite de ses activités au Kirghizstan

Le Fonds « Soros – Kirghizstan », qui fonctionnait depuis 1993 sous l’égide de l’Institut « Open Society », se trouve contraint de mettre fin à ses activités au Kirghizstan. Cette décision, annoncée le 15 avril 2024, survient suite à l’adoption au Kirghizstan de la fameuse loi « Sur les représentants étrangers », qui régit les organisations financées depuis l’étranger. D’après les responsables de l’Open Society Institute, cette loi imposerait des restrictions sévères sur leurs activités, les obligeant à déclarer toute activité jugée « politique » auprès des autorités locales, et les exposant à des risques juridiques imprévisibles.

La loi, signée le 2 avril 2024 par le président Sadyr Japarov, a été présentée comme un moyen de garantir une transparence et une équité accrues parmi les organisations opérant dans le pays. Cependant, cette réglementation est perçue par de nombreuses entités locales et internationales comme un outil de répression contre les ONG et autres groupes de la société civile. Ces organisations craignent que cette loi ne les place sous une surveillance excessive et ne restreigne leur capacité à fonctionner de manière efficace et indépendante.

Le Fond « Soros – Kirghizstan », un acteur jusqu’ici incontournable de la société civile kirghize

Binayfer Novroji, présidente d’Open Society Foundations, a exprimé sa profonde tristesse face à l’arrêt des activités du Fond « Soros – Kirghizstan », soulignant le rôle crucial joué par ce dernier dans le développement de la société civile kirghize depuis trois décennies. L’annonce a également provoqué une vague de critiques parmi les activistes et les défenseurs des droits, qui voient dans cette loi un moyen pour le gouvernement de contrôler et de limiter l’influence des acteurs non gouvernementaux.

Ainsi, avec la fermeture du Fond « Soros – Kirghizstan », c’est une page qui se tourne pour l’engagement de l’Open Society dans ce pays d’Asie centrale, marquant un recul potentiel pour la liberté d’expression et le développement démocratique dans la région.

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