Biais de genre : le Kazakhstan est le pays d’Asie centrale le moins concerné
violences sexuelles et sexistes

Une récente étude réalisée dans le cadre du programme Spotlight des Nations Unies révèle des chiffres alarmants sur la violence de genre en Asie centrale. Ces données mettent en lumière des pratiques telles que le mariage forcé et les violences conjugales, soulignant la nécessité urgente d’actions pour l’égalité des sexes dans cette région.

Enlèvement de la mariée : 34% des femmes kazakhes n’avaient pas donné leur consentement

Au Kazakhstan, 4,5% des femmes âgées de 18 à 75 ans ont déclaré avoir subi une violence physique de la part d’un partenaire intime au cours des 12 derniers mois. Pire encore, 1% d’entre elles ont été victimes de violence sexuelle. D’autres formes de maltraitance, telles que l’abus émotionnel et économique, ont été rapportées par respectivement 7,1% et 5,4% des femmes. Ces chiffres soulignent un problème sociétal profond, exacerbé par des pratiques telles que l’enlèvement de la mariée, signalé par 4,5% des femmes mariées, dont 34% affirment ne pas avoir consenti à cette pratique.

Au Kirghizstan, 17,1% des femmes ont subi des violences sexuelles de la part d’un partenaire, et 14,4% ont rapporté avoir été enlevées pour être mariées, souvent sans leur consentement. Au Turkménistan et au Tadjikistan, les taux de violence physique et psychologique sont également élevés, soulignant une tendance régionale inquiétante.

Violences de genre : des avancées notables au Kazakhstan

Malgré les défis, le Kazakhstan se distingue dans la région avec le taux le plus élevé de femmes (8,74%) ne faisant face à aucun biais de genre selon l’Index des Normes Sociales de Genre (GSNI), couvrant la politique, l’éducation, l’économie et l’intégrité physique.

En comparaison, au Kirghizistan, seulement 2,6% des femmes sont exemptes de ces biais, et au Tadjikistan, le chiffre est de 2,32%. Ces statistiques démontrent la nécessité de politiques ciblées et de mesures concrètes pour lutter contre les inégalités de genre dans toute la région. Les hommes sont généralement plus susceptibles de présenter des biais de genre dans tous les domaines étudiés par le GSNI, ce qui nécessite une approche holistique et inclusive pour résoudre ces problèmes enracinés.

Le Kazakhstan conforte son engagement contre les violences de genre

Le Kazakhstan joue un rôle de premier plan dans l’effort visant à éradiquer les violences de genre. Le 17 septembre 2023, lors de l’« Événement à fort impact » du programme Spotlight pendant le « Week-end d’action 2023 des Objectifs de développement durable », le commissaire aux droits de l’homme de la République du Kazakhstan, Artur Lastayev, avait déclaré : « Nous changeons les attitudes et les comportements pour rendre la violence basée sur le genre inacceptable. Grâce à des campagnes à grande échelle, sept millions de personnes en Asie centrale ont renforcé leur sensibilisation à la violence sexuelle et sexiste et aux pratiques néfastes.

Nous faisons de la violence basée sur le genre une question qui concerne l’ensemble de la société. Trois mille organisations de la société civile, activistes et organisations médiatiques ont été renforcées pour mieux s’engager sur les questions de violence sexuelle et sexiste.

Pour lutter durablement contre la violence sexiste, le Kazakhstan a lancé l’Alliance d’Asie centrale sur la violence sexuelle et sexiste, une plateforme ouverte et novatrice qui rassemble toutes les parties prenantes concernées. Le gouvernement du Kazakhstan s’est engagé à financer l’Alliance jusqu’en décembre 2024 au moins. Toutefois, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers et redoubler d’efforts pour que le monde soit débarrassé de la violence sexiste ».

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