Corridor vert Euro-Asiatique : l’engagement d’Asie Centrale
énergie verte

L’impulsion pour une énergie verte et durable en Europe reçoit un élan significatif avec l’intention exprimée par l’Ouzbékistan et le Kazakhstan de rejoindre le corridor énergétique vert européen. Cette démarche, émanant d’une réunion à Baku le 14 novembre, marque une étape décisive dans la coopération énergétique entre l’Asie centrale et l’Europe, témoignant d’une transformation géopolitique en cours.

L’initiative survient dans un contexte où l’Union Européenne, un consommateur énergétique majeur, intensifie sa recherche de sources d’énergie renouvelable et diversifiée. Cette quête a mis en lumière l’Azerbaïdjan, en raison de son rôle pionnier dans le développement de technologies de transmission d’énergie de pointe. En décembre 2022, un projet clé a été approuvé à Bucarest dans le cadre de l’Initiative Global Gateway. Le projet du câble sous-marin d’énergie de la mer Noire vise à établir des sources d’énergie sécurisées pour l’Europe, avec un budget initial de 2,3 milliards de dollars américains, et une mise en service prévue pour 2029​​.

L’engagement de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan reflète un désir croissant de ces nations d’Asie centrale de s’intégrer dans les réseaux énergétiques mondiaux. Il est prévu que l’électricité soit acheminée à travers un corridor énergétique allant de la Caspienne, à travers la mer Noire, jusqu’en Europe. Ce corridor, impliquant également la Hongrie, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à créer un pont énergétique entre l’Azerbaïdjan et l’Union Européenne, passant notamment par la Hongrie​​​​.

Cette expansion géographique de la coopération énergétique est aussi un indicateur de l’évolution des relations internationales. L’Azerbaïdjan, déjà un acteur clé dans la fourniture de gaz à la Hongrie, envisage d’augmenter son rôle en tant qu’exportateur majeur d’électricité verte vers l’Europe. Ces accords de partenariat stratégique, incluant des engagements pour des projets d’énergie renouvelable totalisant 10 gigawatts, positionnent l’Azerbaïdjan comme un fournisseur d’énergie fiable et un partenaire stratégique crucial pour l’Europe​​.

L’intégration de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan dans ce corridor d’énergie verte n’est pas seulement une avancée énergétique, mais aussi une opportunité économique. Le Kazakhstan, par exemple, opère déjà 130 installations d’énergie renouvelable, avec une capacité combinée de 2 400 MW. La production d’énergie renouvelable du pays a atteint 5,11 milliards de kWh en 2022, représentant 4,53 % de sa production totale d’énergie électrique, avec des perspectives d’expansion continues​​.

Enfin, le projet du corridor vert va au-delà de l’énergie, impliquant également le développement d’infrastructures numériques. L’Azerbaïdjan et le Kazakhstan travaillent sur la pose d’une ligne de connexion en fibre optique sur le fond de la mer Caspienne, établissant ainsi un corridor de télécommunication numérique entre l’Europe et l’Asie. Cette initiative illustre une approche holistique pour relever le défi énergétique croissant de la région, renforçant ainsi les perspectives de collaboration entre les économies d’Asie centrale et l’Union Européenne​​.

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