Le projet ambitieux de doublement de la ligne de chemin de fer reliant le Kazakhstan à la Chine promet de donner une impulsion au commerce transfrontalier. En multipliant par cinq la capacité de cette ligne ferroviaire, le Kazakhstan clame haut et fort sur la scène internationale son rôle en tant que pays de transit.

Une expansion stratégique pour répondre à une demande croissante

Si les Chemins de fer du Kazakhstan ont entrepris d’acheter 108.000 tonnes de rails, et 1.500 jeux de traverses et d’attaches, ce n’est pas un hasard. Ces équipements, tous produits localement, serviront à doubler la voie ferrée Moïynty-Dostyk, qui relie le Kazakhstan à la Chine via Alashankou. Actuellement, 170 des 836 kilomètres du parcours sont prêts pour la pose des rails. Avec un objectif d’achèvement en 2025, cette expansion est censée quintupler la capacité de transit.

La nécessité de ce doublement est claire : en cinq ans, le volume des conteneurs en transit a été multiplié par 4,4. Le point de passage frontalier Dostyk-Alashankou joue déjà un rôle crucial pour les trains circulant entre la Chine et l’Europe. Le doublement facilitera ainsi le flux, qui est actuellement limité et redirigé via un autre passage frontalier.

La construction est une aubaine pour les entreprises kazakhes : la production de traverses, de rails, de transformateurs, la fourniture de sable et de gravier seront assurées par des entreprises locales. De plus, environ 3.700 personnes seront mobilisées pour la construction. Et une fois la ligne opérationnelle, elle offrira 500 emplois permanents.

Le chemin de fer Chine-Kazakhstan, un pilier du commerce transfrontalier

Une fois les travaux terminés, la capacité de transit passera de 12 à 60 trains de marchandises par jour, et la vitesse des trains atteindra 1.500 kilomètres par jour. Au-delà de l’efficacité, l’aspect financier est impressionnant. La mise en œuvre du projet devrait augmenter les recettes budgétaires de plus de quatre billions de tenge sur 20 ans.

Ce projet de chemin de fer non seulement renforce le rôle du Kazakhstan en tant que pivot commercial entre la Chine et l’Europe, mais promet également une croissance économique notable pour le pays lui-même.

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