Les privilèges de l’ancien président kazakh Noursoultan Nazarbaïev sont progressivement ôtés. Dernier fait en date : depuis le 4 août 2023, le Service de protection de l’État n’assure plus sa sécurité.

Le fondement juridique pour assurer la sécurité de Noursoultan Nazarbaïev au frais du contribuable a disparu

Noursoultan Nazarbaïev, le premier président kazakh, ne bénéficie plus d’un service de sécurité au frais du contribuable. Depuis le 4 août 2023, le Service de protection de l’État (l’équivalent du Service de la Protection en France) ne compte plus parmi ses attributions la protection de l’ancien chef de l’État, celui qu’on appelait jadis « Yelbasa » (« leader de la nation » en kazakh).

L’arrêt de ce service, jusqu’ici payé par le contribuable, n’a pas fait l’objet d’une grande annonce. Il est passé par la publication d’un décret actant la mise à jour des attributions du Service de protection de l’État, parmi lesquelles on ne trouve plus la mention « assurer la sécurité de Yelbasa ». En effet, depuis l’abrogation de la loi « Sur le premier président de la République du Kazakhstan – Yelbasa » le 15 février 2023, il n’y avait plus fondement juridique pour garder cette attribution dans le règlement du Service de protection de l’État.

Le délit d’insulte à Yelbasa serait bientôt supprimé également

La version précédente de ce règlement stipulait que les Service de protection de l’État « prend des mesures de sécurité pour assurer la sécurité du président de la République du Kazakhstan, du premier président de la République du Kazakhstan – Yelbasa, d’autres personnes protégées et de lieux protégés ».

Plus tôt, le 31 mai 2023, la députée du Majilis (chambre basse) du parlement du Kazakhstan Snezhanna Imasheva a rapporté que les législateurs envisagaient des amendements pour exclure du Code pénal l’article sur le délit d’insulte au premier président Nazarbaïev. Cela, également parce que la loi « Sur le premier président de la République du Kazakhstan – Yelbasa » a été abrogée.