Facilité accrue pour le retour des Kirghizes ethniques à la patrie : une nouvelle loi promulguée
Kirghizes ethniques

Les Kirghizes ethniques pourront recevoir le statut de « kayrylman » dans les ambassades et consulats

À l’image de ce que fait le Kazakhstan, afin de faciliter le retour des Kirghizes ethniques sur leur terre ancestrale, une nouvelle loi qui vient d’entrer en vigueur au Kirghizstan habilite désormais les représentations diplomatiques et consulaires du Kirghizstan à recevoir les demandes et documents des candidats souhaitant obtenir le statut de « kayrylman », et à les transmettre au ministère chargé de la Migration dans les dix jours ouvrables suivant leur enregistrement.

En outre, les autorités envisagent de réinstaller dans le district de Chon-Alai, dans la région d’Och, quelque 1.500 Kirghizes du Pamir, soit environ 400 familles. Dans le district de Kachka-Suu, 70 hectares de terres ont été réservés pour les migrants. Cette année seulement, 30 maisons y seront construites, pour lesquelles 77,2 millions de soms ont été débloqués. Selon le ministre du Travail, de la Sécurité sociale et de la Migration, Kudaybergen Bazarbaev, ces mesures seront mises en œuvre entre 2022 et 2024. Pour cela, un budget de 244,5 millions de soms (2,5 millions d’euros) a été alloué.

Un soulagement pour de nombreux Kirghizes ethniques songeant à retourner au Kirghizstan

Le statut de « kayrylman » offre aux Kirghizes ethniques ayant une nationalité étrangère un statut légal temporaire jusqu’à l’acquisition de la citoyenneté de la République kirghize. Ce statut facilite leur documentation, leur enregistrement et leur comptabilisation, et garantit le droit au travail, à l’éducation et à la liberté de mouvement.

Cette nouvelle loi répond également à la préoccupation majeure des Kirghizes qui, eux-mêmes ou leurs parents, avaient été contraints de quitter leur lieu de résidence au Kirghizstan pour s’installer dans des pays offrant des conditions de vie plus favorables. Dans les pays où ils vivent actuellement, ils rencontrent souvent des difficultés en raison de l’incertitude juridique de leur statut et de l’épineuse question d’accession à la nationalité du pays d’accueil. Depuis 1991, 75.000 Kirghizes ethniques ont rejoint le Kirghizstan.

Illustration par Freepik

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