Kirghizstan : vers une prise en compte du congé maternité dans le calcul de la retraite
congé maternité

Bientôt, la prise d’un congé maternité ne pénalisera plus les femmes

S’exprimant lors d’un congrès de femmes leaders à Bichkek, la Défenseure des droits, Djamila Djamambaeva, a appelé à une refonte du droit du travail pour favoriser les droits des femmes qui élèvent des enfants. Selon elle, lors du calcul de l’ancienneté des femmes, il est nécessaire de prendre en compte la période pendant laquelle elles interrompent leur activité professionnelle pour élever leurs enfants en prenant un congé maternité.

La Défenseure des droits a souligné l’importance de cette réforme en mettant en avant le fait que les femmes qui sont moins actives sur le marché du travail et dans la vie économique ou qui n’ont pas eu accès à l’éducation deviennent économiquement dépendantes et sont plus susceptibles d’être victimes de violences conjugales.

Les violences conjugales, un problème majeur au Kirghizstan

Djamila Djamambaeva a aussi rappelé que le niveau de violences conjugales reste élevé au Kirghizstan, une grande partie des crimes restant impunis. En effet, en 2022, 8.225 femmes ont été victimes de violence, et 6.580 affaires criminelles liées à la violence contre les femmes ont été ouvertes par les forces de l’ordre. Cependant, moins de la moitié de ces affaires, soit 2.709, ont été renvoyées devant les tribunaux. Le sujet des violences conjugales fait d’ailleurs la une des médias à travers l’Asie centrale.

En plus de cette mesure, la Défenseure des droits a plaidé pour l’égalité d’accès pour les femmes à toutes les formes d’activités économiques, la promotion de l’emploi dans les petites et moyennes entreprises, l’octroi de prêts à taux zéro pour créer des entreprises et l’égalisation des opportunités d’emploi pour les femmes en milieu rural et urbain.

Ilustration par jcomp sur Freepik

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