Au Kirghizstan, l’Association des petites centrales hydroélectriques réclame un guichet unique pour simplifier les démarches
centrales hydroélectriques

Dans une interview accordée au média kirghiz « 24.kg », Elvira Borombaïeva, la présidente de l’Association des petites centrales hydroélectriques, réclame un guichet unique pour simplifier les démarches aux acteurs du marché

Les gestionnaires de centrales hydroélectriques sont demandeurs d’indexation des tarifs énergétiques en monnaie nationale

Le développement des énergies renouvelables est une priorité mondiale, et le Kirghizstan n’échappe pas à cette dynamique. Selon Elvira Borombaïeva, présidente de l’Association des petites centrales hydroélectriques, des avancées significatives ont été réalisées, notamment avec l’adoption en 2022 de la loi sur les énergies renouvelables, qui a mis en place des avantages et garanties pour ce secteur. Des termes comme « microgénération » ont ainsi été ajoutés à la législation. Cependant, malgré ces progrès, des défis subsistent. Parmi eux, la gestion des terrains liés au domaine hydrique : l’Association propose de confier cette tâche aux administrations locales pour accélérer les procédures. Par ailleurs, l’élaboration d’un mécanisme d’indexation des tarifs énergétiques en monnaie nationale, ajustés aux devises étrangères, reste en attente.

Pour surmonter ces obstacles, Elvira Borombaïeva souligne l’importance de simplifier la réglementation, essentielle pour attirer des partenaires étrangers et répondre au déficit énergétique national de 3 milliards de kilowattheures. Actuellement, plus de 130 projets d’énergies renouvelables ont été soumis au Fonds de l’énergie verte, preuve de l’intérêt du secteur privé. Cependant, le manque d’infrastructures techniques et d’experts qualifiés complique leur mise en œuvre, notamment pour les petites centrales hydroélectriques, qui pourraient jouer un rôle clé dans les régions.

Renforcer la collaboration entre l’État et les investisseurs

Elvira Borombaïeva insiste également sur la nécessité de réduire les barrières administratives. Les investisseurs doivent aujourd’hui trouver eux-mêmes des terrains pour leurs projets, un processus coûteux et incertain. Une meilleure organisation des tâches par le ministère de l’Énergie, dont un guichet unique pour simplifier les démarches, est une solution préconisée. Le modèle européen, où les investisseurs reçoivent des documents prêts à l’emploi pour leurs projets, sert de référence.

Enfin, Elvira Borombaïeva propose de créer un conseil permanent réunissant gouvernement, experts et acteurs privés pour coordonner les initiatives. Ce conseil pourrait organiser des réunions trimestrielles pour discuter des modifications réglementaires avant leur adoption. Une plateforme d’information centralisée serait également utile pour suivre les projets en cours, diffuser des données actualisées et guider les investisseurs. Inspirée de modèles asiatiques et européens, cette approche viserait à instaurer un climat d’investissement stable et prévisible, indispensable à l’essor des énergies renouvelables au Kirghizstan.

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