La France envisage d’élargir sa collaboration avec le Kazakhstan dans le secteur du titane, essentiel pour l’aviation. Les deux pays, déjà partenaires stratégiques, pourraient voir de nouveaux investissements mutuels et le développement de projets communs.

Stratégie et opportunités dans le titane

Le délégué interministériel pour les approvisionnements stratégiques en minerais et métaux auprès du Premier ministre français, Benjamin Gallezot, s’est félicité de la coopération actuelle entre la France et le Kazakhstan dans le domaine du titane, et a exprimé le désir de l’étendre davantage. Cette collaboration pourrait se traduire par des investissements bilatéraux, avec des fonds injectés aussi bien en France qu’au Kazakhstan. Le titane, crucial pour l’industrie aéronautique, est au cœur des discussions entre les deux pays, qui cherchent tous deux à renforcer et à diversifier leurs échanges dans ce secteur stratégique.

Outre le titane, Benjamin Gallezot a refusé de commenter les possibilités d’expansion de la coopération dans le secteur de l’uranium, tout en rappelant l’importance de la collaboration dans le domaine de l’uranium et de l’énergie nucléaire pour la France. Un silence stratégique qui souligne la sensibilité et l’importance des discussions en cours, potentiellement liées à des enjeux de sécurité et de développement durable.

Vers un partenariat renforcé

Benjamin Gallezot a également mentionné l’intérêt de la France pour l’exploration de nouveaux gisements métalliques au Kazakhstan, suite à un accord signé lors de la visite du président français Emmanuel Macron en novembre 2023. Cet accord comprend quatre objectifs principaux, dont le premier est la coopération en géologie et exploration, essentielle pour identifier de nouvelles ressources minérales. Les autres objectifs incluent le développement de projets conjoints dans le domaine minier, l’attraction de capitaux, ainsi que l’adhésion aux principes de développement durable et d’innovation.

En France, un fonds d’investissement de 2 milliards d’euros a été lancé pour développer des gisements de minéraux critiques à l’étranger, avec des garanties de crédit facilitant le financement bancaire des projets kazakhs. La compagnie française EDF, partenaire potentiel pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan, soutient également le développement d’un programme interne de production de combustible nucléaire dans la république, renforçant l’autonomie énergétique du Kazakhstan tout en consolidant les liens stratégiques avec la France.