Le gouvernement du Kazakhstan prend des mesures pour réduire et éventuellement éliminer l’utilisation de plastiques à usage unique dans le pays.
Vers un avenir sans plastique
Dans le cadre d’une initiative environnementale plus large au sein de l’Union économique eurasiatique (UEE) et conformément à un traité des Nations Unies, le Premier ministre du Kazakhstan, Olzhas Bektanov, a souligné l’importance d’un cadre juridique international pour combattre la pollution plastique, en particulier dans les milieux marins. Ces mesures comprennent déjà des interdictions nationales sur les sacs en polyéthylène et le stockage de plastique dans les décharges.
Déchets plastiques : vers l’élaboration d’un traité international
Les discussions actuelles se concentrent sur l’élaboration de ce traité international, avec des négociations prévues au Canada cette année et une finalisation espérée d’ici fin 2024. Selon Olzhas Bektanov, ce document prendra en compte une approche écologiquement rationnelle pour équilibrer les politiques environnementales et de durabilité. Une fois adopté, des plans spécifiques seront développés pour réduire les déchets plastiques dans le pays. Parallèlement, la Commission économique eurasienne réalise des études pour évaluer la faisabilité de restreindre progressivement l’importation et la production de certains produits plastiques à usage unique.
Gestion des déchets et sensibilisation
La gestion chaotique des déchets ménagers au Kazakhstan a été un point de contention majeur, comme souligné par des sénateurs lors d’une enquête parlementaire. Actuellement, seulement 21% des 4,5 millions de tonnes de déchets municipaux produits annuellement sont traités et recyclés, laissant plus de trois millions de tonnes se dégrader sur le sol. Le ministère de l’Écologie du Kazakhstan rapporte que 18-20% des déchets sont triés, mais les députés estiment que les chiffres réels sont bien inférieurs, ne dépassant pas 5-6%.
Réformes économiques et réponse sociale
Face aux défis croissants liés à la gestion des déchets, l’association KazWaste a appelé à augmenter considérablement les tarifs de collecte des déchets ménagers solides. En réponse, le gouvernement ajuste les méthodes de facturation pour refléter le nombre réel de résidents par ménage, grâce à des bases de données du ministère de l’Intérieur. Le ministre de l’Écologie, Erlan Nysanbayev, a souligné la nécessité de trouver un équilibre entre des tarifs accessibles et la couverture des coûts de service, une préoccupation partagée dans des villes comme Almaty, où les tarifs ont récemment augmenté de 30%.
Le Kazakhstan se dirige donc résolument vers une réduction significative de la dépendance au plastique, intégrant des considérations environnementales, économiques et sociales dans sa stratégie. Ce projet ambitieux est essentiel non seulement pour la santé environnementale du pays mais également pour son alignement avec les normes internationales de durabilité.