La polyglottie est un phénomène en croissance constante au Kazakhstan, où une proportion remarquable de la population se démarque par sa capacité à jongler avec plusieurs langues. C’est ce que révèle la dernière enquête du Bureau national de la statistique du pays, mettant en lumière le profil linguistique varié des citoyens kazakhs.

28,6% des Kazakhs parlent trois langues

Selon les données récoltées lors du recensement de 2021, 44,9% des personnes âgées de plus de cinq ans sont bilingues, et 28,6% parlent trois langues. Cette compétence multilingue ne s’arrête pas là, puisque 1,7% de la population maîtrise quatre langues, tandis que 0,2% en parlent cinq. Les polyglottes capables de communiquer dans six langues ou plus représentent une minorité impressionnante de 0,1%, soit 8.845 personnes.

L’étude souligne également une différence notable entre les sexes en ce qui concerne les compétences linguistiques. Parmi les personnes parlant quatre ou cinq langues, 52,1% sont des femmes, contre 47,9% d’hommes. Cependant, quand il s’agit de connaître six langues ou plus, la balance penche du côté masculin avec 55,6%.

Almaty, la ville la plus polyglotte du Kazakhstan

Parmi les diverses langues pratiquées, l’anglais se distingue comme un pivot central dans le paysage linguistique du Kazakhstan. Dans le détail, 35,1% de la population, soit plus de 6 millions de personnes, ont des connaissances en anglais. Parmi celles-ci, 27,6% parlent la langue de Shakespeare couramment. L’acquisition de l’anglais est particulièrement marquée chez les jeunes, avec une maîtrise plus élevée observée dans les tranches d’âge de 10 à 14 ans et de 25 à 29 ans.

La ville d’Almaty se démarque particulièrement en termes de multilinguisme, comptant le plus grand nombre de polyglottes qui parlent cinq langues ou plus. Ce phénomène reflète non seulement les politiques éducatives en place mais aussi l’ouverture internationale et l’attractivité de cette métropole pour les affaires et l’éducation.

La maîtrise de l’anglais par un Kazakh sur quatre témoigne d’un pays en pleine mutation, s’orientant vers une intégration accrue dans le contexte globalisé. Cet atout linguistique pourrait devenir un levier significatif pour le développement économique, culturel et scientifique du Kazakhstan à l’échelle internationale.

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