Emploi : au Kazakhstan, maîtriser l’arabe ou le chinois est un atout majeur
l'arabe et le chinois

Les employeurs kazakhs sont de plus en plus demandeurs de spécialistes maîtrisant le chinois et l’arabe, fait savoir la plateforme de recherche d’emploi HeadHunter Kazakhstan.

De juteux salaires pour les Kazakhs maîtrisant l’arabe ou le chinois

D’après les statistiques de HeadHunter Kazakhstan, la demande de salariés maîtrisant le chinois a augmenté de 38,4% au cours de l’été 2023, tandis que celle de salariés maîtrisant l’arabe a augmenté de 24%. Les employeurs qui demandent la maîtrise du chinois sont principalement des entreprises de logistique et des institutions financières. Les métiers les plus demandés sont les directeurs commerciaux (38%). En moyenne, ces spécialistes se voient offrir un salaire de 390.000 tenges (783 euros, ce qui est sensiblement supérieur au salaire moyen au Kazakhstan). Dans certaines offres d’emploi, le salaire maximum atteint même deux millions de tenges (4.018 euros).

Quant aux Kazakhs qui maîtrisent l’arabe, ils sont demandés sur le marché du travail en tant que directeurs des ventes et employés des services client. Sont également demandés avocats, interprètes, responsables du tourisme et conseillers immobiliers maîtrisant l’arabe. Enfin, les personnes maîtrisant l’arabe peuvent travailler en tant que spécialistes en études religieuses et en marketing. Leurs salaires commencent à 120.000 tenges (240 euros) et vont jusqu’à 4,9 millions de tenges (10.000 euros).

Les Kazakhs ont un niveau très faible en anglais

Quelle est la situation des autres langues étrangères au Kazakhstan ? Selon l’indice EF English Proficiency Index (EPI English Proficiency Index) réalisé chaque année par EF, en 2022, le Kazakhstan s’est classé 99e sur 111 pays étudiés. Le niveau de maîtrise de cette langue par les Kazakhs est considéré comme « très faible ». D’autres pays d’Asie centrale affichent des niveaux de compétence en anglais tout aussi faibles : l’Ouzbékistan occupe la 89ème place, le Kirghizstan la 91ème et le Tadjikistan la 106ème.

Rappelons aussi qu’au Kazakhstan, le kazakh est la langue officielle, et le russe est la langue officielle. Selon des enquêtes sociologiques, 95% des Kazakhs parlent le kazakh dans leur vie quotidienne, 55,7% le parlent assez bien, 22,5% le parlent couramment, et 3,1% ne connaissent pas du tout la langue, faisait savoir Ainur Makhambetova, de l’Institut kazakh de normalisation et de métrologie en mai 2023. Le président Kasym-Jomart Tokayev s’est exprimé à plusieurs reprises sur le statut de la langue russe. Il a déclaré que l’utilisation du russe « ne peut pas être entravée » et que les citoyens qui ne parlent pas la langue d’État « ne peuvent pas être désavantagés en termes de langue ». Cependant, « le désir de maîtriser la langue kazakhe devrait devenir la norme ».

Illustration par pressfoto sur Freepik

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