Une initiative présidentielle pour une infrastructure financière solide
Le 30 novembre 2020, le président Tokaïev confiait au chef de la Banque nationale du Kazakhstan la tâche de développer un système national de paiements (à l’image du système « Elcart », qu’on connaît au Kirghizstan). Il soulignait l’importance cruciale de cette infrastructure, qui devrait être possédée et gérée par l’État. Cette démarche était pensée pour s’inscrire dans une vision stratégique visant à renforcer l’autonomie financière du pays et offrir des services de paiement plus efficaces et abordables à ses citoyens.
Mais depuis, le projet a peu avancé. Lors de son grand discours du 1er septembre 2023, Kassym-Jomart Tokaïev a donc réitéré l’importance de mener à bien ce projet. « Je charge la Banque nationale du Kazakhstan d’achever le processus de la pleine intégration du Système national de paiements d’ici fin 2024 », a-t-il déclaré devant le parlement.
Des coûts réduits pour stimuler les paiements sans espèces
L’une des conditions clés de ce nouveau système est que la commission prélevée au commerçant sur les transactions par carte bancaire ne doit pas dépasser 1% du montant de l’achat. Cela peut paraître beaucoup, mais il faut savoir qu’aujourd’hui, avec Visa et Mastercard, les commerçants kazakhs s’acquittent d’une commission de 1,70% en moyenne. Cette mesure vise donc à réduire le coût des paiements et à augmenter la part des transactions sans espèces. Le taux de paiements scripturaux visé est de 65%.
L’Association des financiers du Kazakhstan nous apprenait qu’au 1er juillet 2023, le nombre total de cartes de paiement en circulation au Kazakhstan était de 70 millions, contre 60,2 millions un an plus tôt. On compte actuellement 2,8 cartes de débit par habitant (2,4 un an plus tôt) et 0,6 carte de crédit (inchangé d’une année sur l’autre).
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