Kirghizstan : vers des examens de langue kirghize tout au long de la scolarité
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Un examen annuel de maîtrise de la langue kirghize

L’article 17 de la nouvelle loi stipule en effet que lors du passage d’une classe à une autre, les élèves devront passer un examen et être interviewés, soit oralement, soit par écrit, en fonction de la méthode d’enseignement retenue dans l’établissement. Cette loi s’applique non seulement aux écoles, mais aussi aux lycées, aux établissements d’enseignement technique et aux universités. Indépendamment de leur spécialité ou orientation professionnelle, tous sont désormais tenus de passer un examen d’État sur la connaissance de la langue nationale. Seule exception : dans les écoles spécialisées pour les enfants ayant des déficiences auditives, l’enseignement en langue des signes russe reste autorisé, et la maîtrise du kirghize n’est pas requise. Cette exception montre la volonté du pays de s’adapter aux besoins spécifiques de tous ses élèves tout en mettant en avant la langue nationale.

Concernant le corps enseignant, seuls les professeurs enseignant la langue kirghize seront tenus de passer un test de compétence linguistique. Ils devront démontrer une maîtrise de la langue au niveau C1, soit un niveau avancé, expliquait Žyldyz Orozobekova, la vice-présidente de la Commission nationale pour la langue d’État et la politique linguistique, dans un entretien à Kaktus.media. Cette exigence vise à garantir que les enseignants possèdent les compétences nécessaires pour transmettre efficacement la langue à leurs élèves.

Les fonctionnaires devront maîtriser la langue nationale au niveau B2 minimum

Žyldyz Orozobekova a également rappelé que prochainement, la loi s’appliquera progressivement à d’autres domaines. En effet, à partir de 2024, la majorité des articles de cette loi devront être mis en œuvre. Dans un premier temps, les fonctionnaires devront démontrer une maîtrise de la langue kirghize au niveau B2. Si leur niveau est jugé insuffisant (B1), ils auront six mois pour se préparer, puis passer un examen de niveau B2.

À terme, cette réglementation concernera tous les secteurs, soulignant l’importance de la langue kirghize dans toutes les sphères de la société kirghize. Exemple avec le personnel soignant dans les établissements de soins. « Quant au personnel de santé, il doit lui aussi connaître la langue de l’État. Pourquoi ? Parce qu’ils communiquent non seulement avec la population russophone, mais aussi avec des représentants d’autres nationalités. Ils doivent nécessairement réussir le test et connaître la langue au moins au niveau B1. Mais six mois après le premier test, ils atteindront le niveau B2 », a fait savoir Žyldyz Orozobekova.

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