Le Tadjikistan met en garde ses citoyens contre tout contact avec Pamir News
« La demande du procureur général de la République du Tadjikistan dans l’intérêt de la protection des fondements de l’ordre constitutionnel, de la sécurité et de la souveraineté de la République du Tadjikistan a été satisfaite, et l’organisation Pamir Daily News ou Pamir News a été reconnue comme une organisation extrémiste et ses activités ont été interdites sur le territoire de la République du Tadjikistan », a fait savoir le bureau du procureur général.
L’agence de surveillance a noté que le site web de la publication a été bloqué au Tadjikistan. Le média a été mis en garde contre la responsabilité pénale en cas de coopération avec cette organisation. Selon le code pénal du Tadjikistan, la participation à une organisation reconnue par un tribunal comme extrémiste est passible d’une peine d’emprisonnement de cinq à huit ans.
Une voix unique au sein du paysage médiatique du Tadjikistan
Pamir News est un média unique en son genre, se démarquant par son engagement à couvrir des sujets souvent négligés par les grands médias traditionnels. Fondé avec la mission de donner une voix aux régions marginalisées et de mettre en lumière des histoires qui, autrement, resteraient dans l’ombre, Pamir News a rapidement gagné en crédibilité et en reconnaissance pour son journalisme d’investigation approfondi et son approche éthique de la narration.
Depuis sa fondation, Pamir News a révélé un certain nombre d’affaires majeures qui ont eu un impact significatif sur la société. Parmi ces révélations, on peut citer des scandales de corruption au sein de hauts échelons gouvernementaux, des abus des droits de l’homme dans des zones de conflit, et des expositions sur des entreprises multinationales pratiquant l’évasion fiscale. Ces reportages audacieux ont non seulement renforcé la réputation de Pamir News en tant que source d’information fiable, mais ont également conduit à des changements concrets dans les politiques et les législations.
La situation catastrophique en termes de liberté de la presse au Tadjikistan est régulièrement dénoncée par les ONG. Début juillet 2023, c’est l’ONU elle-même qui s’y est attelée.
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