Tadjikistan : l’ONU tire la sonnette d’alarme sur les arrestations arbitraires de militants et journalistes
militants et journalistes

Tadjikistan : huit nouvelles incarcérations de journalistes en 2022

En 2022, huit journalistes et plusieurs défenseurs des droits de l’homme et militants civils au Tadjikistan ont été condamnés à des peines de prison allant de 7 à 29 ans pour collaboration présumée avec des organisations extrémistes. Certains d’entre eux défendaient les droits de la minorité pamire dans la région autonome du Haut-Badakhchan. « L’assimilation des défenseurs des droits de l’homme à des extrémistes et à des terroristes est une pratique très dangereuse », peut-on lire dans le rapport de l’ONU.

Le document mentionne les cas de journalistes et blogueurs tels que Daler Imomali, Abullo Gurbati, Zavkibek Saidamini, Abdusattor Pirmuhammadzoda, et Khushom Gulom; de l’activiste Ulfatkhonim Mamadshoeva; et des avocats Manuchehr Kholiknazarov et Faromuz Irgashev. Tous sont soupçonnés d’être impliqués dans des activités de défense des droits de l’homme, et certains ont été arrêtés lors de la répression des manifestations qui ont éclaté au Pamir en mai 2022.

Pamir : le Tadjikistan nie la répression

Les experts de l’ONU affirment que ces personnes ont été condamnées injustement, certains n’ayant pas eu accès à un avocat, et les procès de la plupart se sont déroulés à huis clos. Par ailleurs, l’ONU est sérieusement préoccupée par l’abus par les autorités tadjikes de la loi antiterroriste pour réprimer les voix critiques dans le pays.

Cependant, le gouvernement du Tadjikistan nie toute répression systématique à l’encontre de la minorité pamire. Le vice-ministre de l’Intérieur du Tadjikistan, Abdurahmon Alamshozoda, a justifié la répression des activistes de cette région par leurs « liens étroits avec des organisations extrémistes et terroristes ».

Au cours de l’année 2022, de nombreuses organisations internationales, dont Human Rights Watch, le groupe international pour les droits des minorités (MRG), Amnesty International, le comité norvégien d’Helsinki, les rapporteurs spéciaux de l’ONU et Freedom House, ont critiqué le Tadjikistan pour ses violations des droits de l’homme et tentent d’attirer l’attention de la communauté internationale sur cette question.

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