La visite officielle aux États-Unis du président de l’Ouzbékistan, Shavkat Mirziyoyev, s’est conclue par une vague d’accords retentissants. Du secteur aérien à la finance, ces signatures marquent un tournant dans les relations économiques entre l’Ouzbékistan et les États-Unis, avec à la clé des investissements massifs et une coopération inédite.
Aux États-Unis, l’Ouzbékistan fait le plein d’accords industriels
Le 23 septembre 2025, le président de l’Ouzbékistan, Shavkat Mirziyoyev, a finalisé à Washington plusieurs accords commerciaux majeurs avec des acteurs américains. Cette visite, très attendue à la Maison-Blanche, visait à renforcer les partenariats économiques bilatéraux. Elle s’est traduite par la signature de contrats de plusieurs milliards de dollars, confirmant la volonté de Tachkent d’accélérer sa modernisation économique et de diversifier ses partenariats stratégiques.
Au premier plan figure l’achat par Uzbekistan Airways de 22 avions de la société Boeing. La commande inclut quatorze Dreamliner 787-9 et huit Boeing 737 Max. La valeur de ce contrat dépasse les 8 milliards de dollars, faisant de cet engagement l’un des plus importants jamais signés entre Tachkent et l’avionneur américain. Le président américain Donald Trump a personnellement salué la conclusion de cette transaction, qualifiant Mirziyoyev d’« homme ayant réussi une grande affaire pour son pays ».
Le chef de l’État ouzbek a insisté sur l’importance de cette acquisition pour la compétitivité nationale. « L’achat de ces avions modernes donnera un nouvel élan à notre aviation civile et facilitera l’ouverture de nouvelles routes internationales », a-t-il déclaré lors de son discours à Washington. En parallèle, des accords de coopération ont été signés dans l’ingénierie et les infrastructures, soulignant la volonté de l’Ouzbékistan de consolider son partenariat industriel avec les États-Unis.
Signature de partenariats financiers et énergétiques
Au-delà de l’aéronautique, Shavkat Mirziyoyev a ouvert la voie à une coopération accrue avec le secteur financier américain. Le fonds d’investissement BlackRock a confirmé son intérêt pour l’Ouzbékistan. Un protocole d’accord a été signé pour explorer des projets dans l’énergie verte et la modernisation des infrastructures. L’objectif affiché est d’attirer davantage de capitaux privés et d’intégrer le marché ouzbek aux flux financiers mondiaux.

© Président de la République d’Ouzbékistan
Les entretiens ont également porté sur la modernisation des réseaux énergétiques et le développement de l’industrie gazière. L’un des points clés concerne le soutien d’entreprises américaines au secteur gazier et chimique en Ouzbékistan, avec des investissements prévus de plusieurs centaines de millions de dollars. Comme l’a noté le ministère ouzbek de l’Énergie, « ces accords permettront de renforcer notre sécurité énergétique et d’accélérer la transition vers des solutions durables ».
Donald Trump salue « l’importance stratégique de l’Ouzbékistan pour la stabilité régionale et la coopération économique »
La visite a aussi revêtu une dimension politique forte. Outre les signatures de contrats, Shavkat Mirziyoyev a été reçu par Donald Trump, qui a souligné « l’importance stratégique de l’Ouzbékistan pour la stabilité régionale et la coopération économique ». L’accent a été mis sur l’approfondissement du dialogue bilatéral et la diversification des échanges.
Le bilan de cette visite est éloquent : plus de 10 milliards de dollars d’accords signés, un partenariat stratégique avec Boeing et BlackRock, ainsi qu’une série d’engagements dans l’énergie et l’industrie. Comme l’a résumé le président Mirziyoyev à l’issue de son déplacement : « Notre objectif est de bâtir une coopération équilibrée et mutuellement bénéfique, où chaque accord reflète les intérêts de nos deux nations ». Cette orientation confirme la place croissante de l’Ouzbékistan sur la scène internationale et témoigne de l’importance accordée par Washington à ce nouvel acteur économique d’Asie centrale.