En Ouzbékistan, la douane serre la vis sur la franchise
douane règles

Le 20 juillet 2025, la douane ouzbèke entend imposer un tournant majeur. La douane durcit nettement ses critères pour qualifier une importation de biens « pour usage personnel ». Une réforme qui risque de bouleverser les voyages et achats transfrontaliers des citoyens. L’heure est venue d’expliquer ces bouleversements.

La franchise douanière sur le point d’être réduite en Ouzbékistan

Le plan de réforme entraîne une réduction drastique des franchises pour qu’une importation puisse être considérée comme étant pour un usage personnel. Lors du franchissement de la frontière par avion, le seuil chute à 1.000 dollars (contre 2.000 dollars actuellement) ; par train ou navire, à 500 dollars (contre 1.000 dollars actuellement), et en cas de retour par voiture ou à pied, la franchise reste inchangée, à 300 dollars. Le courrier express est désormais plafonné à 200 dollars par mois, contre 1.000 dollars par trimestre auparavant, tandis que les colis postaux restent limités à 100 dollars.

Mais ce n’est pas tout : l’exonération ne sera plus appliquée si le séjour hors d’Ouzbékistan est inférieur à deux jours (pour les passages terrestres) ou trois jours (en cas de retour par avion).

En cas de voyages répétés, la franchise privée ne vaut plus

Le dispositif introduit par ailleurs une règle anti-contournement implacable : au-delà de deux passages en un mois, la douane interdira toute franchise, même si les séjours respectent la durée minimale. D’après le Comité douanier, cette mesure répond à des abus massifs, certains voyageurs effectuant un grand nombre d’allers-retours tous les mois pour revendre des marchandises (habillement, parfums, tabac…).

À défaut de respecter toutes les conditions, les voyageurs devront s’acquitter d’un droit forfaitaire unique de 30% sur la valeur totale des biens importés. Un smartphone acheté 1.300 dollars entraînera donc une taxe douanière d’environ 390 dollars.

Pour suivre en continu les séjours à l’étranger, le régime prévoit l’interconnexion des systèmes douaniers avec d’autres bases de données ministérielles. Ce dispositif vise les circuits illégaux et les mouvements commerciaux abusifs. Elle prévoit aussi des précautions sanitaires contre les importations de produits d’occasion présentant un risque de santé.

Par Païsiy Ukhanov
Le 07/16/2025

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