Le Kazakhstan envisage de réglementer les pratiques bancaires en interdisant l’octroi en ligne du premier crédit pour les nouveaux emprunteurs. Cette mesure vise à renforcer la sécurité et à limiter les fraudes. En outre, les jeunes de moins de 21 ans et les personnes de plus de 55 ans devront fournir un consentement explicite avant tout crédit.
Premier crédit : au Kazakhstan, la présence physique du demandeur pourrait bientôt être exigée
L’Agence pour le développement et la régulation du marché financier du Kazakhstan (ARRMF) a proposé que les banques et les institutions de microfinance soient tenues d’exiger la présence physique des nouveaux demandeurs de crédit. En cas de première demande de prêt, les emprunteurs devront se rendre en personne dans une agence. Cette démarche vise à s’assurer de l’identité du demandeur et à confirmer que la demande de crédit est bien faite par celui-ci et non par un tiers malveillant, réduisant ainsi les risques de fraude.
Octroi d’un crédit : bientôt une vérification supplémentaire pour les catégories vulnérables
Cette proposition s’inscrit dans un ensemble de réformes plus larges concernant l’octroi des crédits au Kazakhstan. Outre l’obligation de présence physique, l’ARRMF propose également des mesures ciblant les groupes d’âge les plus vulnérables aux risques financiers. Les jeunes de moins de 21 ans ainsi que les personnes de plus de 55 ans devront fournir un consentement explicite avant de contracter un prêt à la consommation. Ce consentement pourra être validé en ligne, notamment via le bureau de crédit ou le portail gouvernemental « e-gov », garantissant ainsi une vérification supplémentaire avant la délivrance du crédit.
Identification biométrique, limitation du nombre de cartes SIM… : la lutte contre la fraude a de multiples facettes
Dans le cadre de la lutte contre les fraudes, l’ARRMF propose également plusieurs initiatives pour renforcer la sécurité dans le secteur des télécommunications. Parmi les mesures évoquées figure la limitation du nombre de cartes SIM qu’un abonné peut détenir, ainsi que la création d’un système obligatoire d’identification biométrique. De plus, les opérateurs de téléphonie mobile devront mettre en place des systèmes antifraude capables de détecter et de réagir rapidement aux tentatives de fraude. Le centre antifraude, lancé en juillet 2024 par la Banque nationale du Kazakhstan, sert déjà de modèle à ces nouvelles initiatives. Ces efforts visent à améliorer la protection des consommateurs dans un contexte de digitalisation accrue des services financiers et des télécommunications.
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