En 2024, le commerce extérieur de l’Ouzbékistan connaît des dynamiques contrastées : les échanges avec la Chine ralentissent tandis que ceux avec la Russie s’accélèrent. Le volume total des échanges atteint 36,8 milliards de dollars pour les sept premiers mois, marqué par une baisse de l’exportation d’or et un déséquilibre croissant entre importations et exportations.

Les importations représentent 60% du commerce extérieur de l’Ouzbékistan

Sur les sept premiers mois de 2024, le commerce extérieur de l’Ouzbékistan a atteint 36,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 5,3 % par rapport à la même période en 2023. Cependant, cette croissance est plus modeste comparée à celle de l’année précédente, qui affichait une hausse de 23,3 %. Cette décélération s’explique par la baisse des exportations, notamment celle de l’or, qui a chuté de 25,6 %. En parallèle, les importations ont continué d’augmenter, représentant désormais 59,9 % du commerce extérieur total, contre 57,2 en 2023. Parmi les produits en hausse, on note l’importation d’équipements industriels et de produits pharmaceutiques, tandis que l’importation d’automobiles et de pièces détachées a diminué.

La Russie augmente ses échanges avec l’Ouzbékistan, sans détrôner pour autant la Chine, son premier partenaire commercial

Malgré une légère baisse de 0,007 %, la Chine reste le principal partenaire commercial de l’Ouzbékistan, représentant 18,6 % du commerce extérieur. Cependant, le commerce avec la Russie connaît une accélération notable, avec une augmentation de 29 %, presque égalant celui avec la Chine. Cette dynamique positive s’explique par une augmentation simultanée des exportations et des importations avec la Russie. En revanche, les échanges avec d’autres pays voisins comme le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan sont en déclin. Cette diversification des échanges reflète une reconfiguration progressive des partenaires commerciaux de l’Ouzbékistan, marquée par une réduction de la dépendance à l’égard de certains pays au profit d’une intensification des relations avec d’autres, notamment la Russie.