Afin de protéger le marché intérieur face à une offre excédentaire, le Kazakhstan a décidé d’interdire l’importation de blé jusqu’au 31 décembre 2024. Cette mesure vise à prévenir la réexportation de céréales et à stabiliser l’approvisionnement local, alors que le pays dispose déjà d’importantes réserves de blé.
Blé : au Kazakhstan, les stocks nationaux sont plus que suffisants
Le Kazakhstan ne permettra plus à ses industriels de l’agroalimentaire d’importer du blé jusqu’à fin 2024. Au cours du premier semestre de 2024, le Kazakhstan a importé environ 1,3 million de tonnes de blé, un chiffre presque équivalent à l’ensemble des importations de 2023. Pourtant, selon le ministère de l’Agriculture, les stocks internes sont plus que suffisants pour répondre aux besoins nationaux. En effet, au 1er juillet 2024, le pays disposait de réserves céréalières s’élevant à environ 6,1 millions de tonnes, dont 5,1 millions de tonnes de blé. De ce volume, 4 millions de tonnes sont destinées à la consommation alimentaire.
Cette décision intervient dans un contexte où les prévisions météorologiques favorables laissent présager une récolte céréalière abondante en 2024. Associée aux stocks existants, cette récolte devrait conduire à une offre excédentaire sur le marché intérieur du blé. Le gouvernement kazakh a donc jugé nécessaire de prendre des mesures pour éviter une saturation du marché et pour protéger les producteurs locaux. Le 26 juillet 2024, lors d’une réunion de la Commission intergouvernementale sur la politique commerciale extérieure, il a été décidé de suspendre toutes les importations de blé jusqu’à la fin de 2024.
L’interdiction, en vigueur depuis le 21 août 2024, concerne les importations de blé par tous les moyens de transport, en provenance de pays tiers et des États membres de l’Union économique eurasiatique (UEE), à l’exception du transit à travers le Kazakhstan. Cette mesure est inscrite dans un décret ministériel pris le 19 août 2024. Les autorités espèrent ainsi stabiliser le marché intérieur tout en évitant la réexportation des excédents vers d’autres pays, ce qui pourrait déstabiliser l’économie agricole nationale.
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