Le projet de chemin de fer reliant la Chine, le Kirghizstan et l’Ouzbékistan, qui devrait transporter chaque année entre 7 et 15 millions de tonnes de marchandises, vient d’être approuvé par le parlement du Kirghizstan, donnant ainsi le feu vert définitif au lancement du chantier. Ce projet transformera le Kirghizstan en un pays de transit majeur, ouvrant l’accès aux océans et aux marchés du Moyen-Orient et de l’Union européenne.

Faire du Kirghizstan un pays de transit majeur

Le Premier ministre kirghize, Akylbek Japarov, a qualifié l’adoption de l’accord de construction du chemin de fer Chine-Kirghizstan-Ouzbékistan d’événement historique. Ce projet ambitieux, d’une valeur estimée à 4,7 milliards de dollars, est attendu pour transformer le Kirghizstan en un important pays de transit. Selon Akylbek Japarov, cette infrastructure ferroviaire offrirait à son pays un accès direct aux océans, ainsi qu’aux marchés stratégiques du Moyen-Orient et de l’Union européenne, ce qui pourrait considérablement stimuler l’économie locale et régionale.

En outre, le projet devrait favoriser le développement des relations commerciales entre les pays participants, facilitant ainsi la circulation des marchandises. La construction de cette ligne de chemin de fer devrait durer environ six ans. Des entreprises du Kirghizstan, de la Chine et de l’Ouzbékistan sont attendues pour ce chantier, la société China Railway International assurant la maîtrise d’ouvrage. Ce chemin de fer a le potentiel de devenir un axe de transport essentiel en Asie centrale, promouvant une intégration économique plus profonde entre ces nations.

Chemin de fer Chine-Kirghizstan-Ouzbékistan : le chantier débutera en octobre 2024

Selon Azamat Sakiev, le dirigeant de l’entreprise ferroviaire kirghize « Kyrgyz Temir Jolu », les travaux de construction débuteront en octobre 2024. Cette déclaration a été faite lors d’une session parlementaire consacrée à la ratification de l’accord de ce projet logistique. Azamat Sakiev a confirmé que les préparatifs avancent bien et que l’infrastructure contribuera à l’essor du Kirghizstan en tant que centre logistique régional.

La ratification de cet accord par les députés kirghizes, le 19 juin 2024, marque une étape cruciale dans la réalisation de ce projet. Rysbek Bariev, vice-ministre des Transports du Kirghizstan, a ajouté que ce corridor ferroviaire ouvrira des opportunités sans précédent pour accéder aux marchés dynamiques de l’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient. Avec ces nouvelles connexions, le Kirghizstan espère attirer davantage d’investissements et stimuler le commerce régional, consolidant ainsi sa position sur la scène internationale.

Le transit de marchandises devrait rapporter au Kirghizstan jusqu’à 200 millions de dollars par an

Si ce chemin de fer contribuera au développement du commerce transfrontalier, il en sera de même pour l’impact positif social de ce chantier. Le vice-ministre kirghize des Transports et des Communications, Yrysbek Bariev, a annoncé la création de près de 10.000 emplois pour les citoyens kirghizes sur le chantier du futur chemin de fer. Quant à son financement, un prêt de 2,35 milliards de dollars a été accordé par la Chine. Sur le plan comptable, les trois pays participant à ce projet ont décidé de créer une société conjointe. Ses parts sont répartis comme suit : 51% pour China Railway International, 24,5% pour Kyrgyz Temir Jolu et 24,5% pour Uzbekiston Temir Yollari. Une fois ce chemin de fer opérationnel, il est attendu que le Kirghizstan génère jusqu’à 200 millions de dollars par an grâce au transit de marchandises.

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