Lutte contre la traite d’êtres humains au Kazakhstan : une priorité
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Au cours du premier semestre 2023, la police kazakhe a enregistré 110 crimes liés à la traite d’êtres humains.

Les populations socialement vulnérables sont les principales victimes de la traite d’êtres humains

Parmi les 100 crimes liés à la traite d’êtres humains comptabilisés au premier semestre 2023, on compte 5 cas d’enlèvement illégal en vue d’exploitation, 14 cas d’implication dans la prostitution, dont 7 concernant des mineurs, 24 cas de trafic d’êtres humains, dont des mineurs, ainsi que 67 cas de proxénétisme et de détention illégale.

La traite des êtres humains est un fléau mondial qui ne fait pas exception au Kazakhstan. Selon Samat Kusetov, chef du département de lutte contre la traite des êtres humains au sein du ministère de l’Intérieur du Kazakhstan, les couches socialement vulnérables de la population restent plus exposées aux risques. Il a souligné lors d’une conférence de presse que « l’ignorance du droit, la vulnérabilité sociale, la main-d’œuvre bon marché, le statut illégal des étrangers, l’influence d’Internet et la recherche rapide et facile de gains financiers sont autant de facteurs qui contribuent à la traite des êtres humains ».

Les principales victimes de ces crimes sont généralement des mineurs et des femmes. Chaque année, plus de 100 crimes sont enregistrés par les autorités internes, entraînant la dissolution de jusqu’à 5 groupes criminels organisés et le démantèlement de réseaux de trafic de citoyens kazakhs vers des destinations telles que le royaume de Bahreïn, la Corée du Sud et d’autres pays, dans le but de les exploiter.

Traite d’êtres humains : la collecte de preuves et les enquêtes sont éminemment compliquées

Bien que des progrès aient été réalisés dans la lutte contre ce fléau, les enquêtes et la collecte de preuves restent complexes en raison de divers facteurs tels que le délai de traitement depuis la commission du crime, la réticence des victimes à s’adresser aux autorités par crainte de représailles de la part des suspects et des réseaux criminels, leur dépendance financière envers les trafiquants, et la peur de voir leur vie privée exposée. En outre, les victimes étrangères ont souvent pour priorité de retourner dans leur pays d’origine sans s’engager dans des procédures pénales.

Malgré ces défis, les autorités kazakhes demeurent déterminées à lutter contre la traite des êtres humains et à protéger les populations vulnérables de cette exploitation. La coopération internationale et les efforts continus de sensibilisation et de prévention sont essentiels pour combattre ce crime odieux et promouvoir les droits fondamentaux de chaque individu.

Illustration par Freepik

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