Entreprendre au Kazakhstan : les relations foncières et les marchés publics concentrent l’essentiel des obstacles
entreprises

Les plaintes des entrepreneurs doivent être résolues rapidement, a rappelé le Premier ministre kazakh

Le climat des affaires est toujours loin de la perfection au Kazakhstan. Les domaines qui concentrent le plus de plaintes émanant des entreprises sont les relations foncières, les marchés publics, l’administration fiscale, l’architecture et le développement urbain ainsi que la disponibilité d’infrastructures, a annoncé le Premier ministre du Kazakhstan, Alikhan Smailov, le 4 juillet 2023. Ce « palmarès » a été établi sur la base des plaintes écrites et appels reçus par les autorités kazakhes de la part d’entrepreneurs.

« Les administrations de l’État et les régions doivent examiner toutes les demandes émanant d’entreprises de manière qualitative et dans les délais impartis », a-t-il déclaré lors du dernier cabinet des ministres.

Le Kazakhstan, une économie à fort potentiel et qui se développe rapidement

Malgré ces défis mondiaux persistants, l’économie du Kazakhstan a connu une croissance de 4,6% entre janvier et mai 2023, restant ainsi la plus grande économie d’Asie centrale et un pays doté d’un potentiel considérable encore inexploité. Le Kazakhstan est le premier producteur mondial d’uranium et possède d’immenses gisements d’un large éventail de métaux, dont l’or, le fer, le chrome, le cuivre, le zinc, le vanadium et les terres rares. Le pays détient également les deuxièmes réserves et la deuxième production de pétrole après la Russie parmi les anciennes républiques soviétiques. Le Centre de Financement International d’Astana (AIFC), lancé en 2018, offre des régimes fiscaux, de visa et d’emploi spéciaux pour les entreprises souhaitant investir dans ce marché à revenu intermédiaire. Une classe moyenne croissante et une augmentation des revenus réels ont accru la demande de produits de qualité et de marques reconnues. Les biens russes et chinois bon marché traversent les frontières du Kazakhstan, mais les produits et l’expertise occidentaux sont également demandés. Le pays possède beaucoup d’atouts : des dirigeants expérimentés désireux de faire passer le Kazakhstan au niveau supérieur, une économie à potentiel non réalisé qui continue de connaître une croissance soutenue, malgré ses défaillances, et une société civile en développement désireuse d’aider dans le processus de réforme.

Kazakhstan : les investissements directs étrangers sont en hausse constante

Le Kazakhstan a une économie orientée vers l’exportation qui dépend fortement des exportations de pétrole et de produits connexes (ces postes représentent 58% du total des exportations). Outre le pétrole, ses principales marchandises exportées comprennent le gaz naturel, les métaux ferreux, le cuivre, l’aluminium, le zinc et l’uranium. Ses principaux destinataires sont la Chine, l’Italie, la Russie, les Pays-Bas, l’Ouzbékistan, l’Inde, la Turquie et la France. Les États-Unis représentent 1,1% des exportations kazakhes. Une forte hausse des prix mondiaux du pétrole a sensiblement amélioré la balance commerciale du Kazakhstan et a réduit le déficit du compte courant à 3% du PIB en 2021 (contre 3,8% en 2020). Les flux entrants d’investissements directs étrangers et l’augmentation des emprunts étrangers par les entreprises d’État ont financé ce déficit. Cependant, la crise économique en Russie perturbera les chaînes d’approvisionnement du Kazakhstan, affaiblira les flux commerciaux et freinera ses perspectives de croissance. Le revers de la médaille : une bonne partie des entreprises quittant la Russie choisissent le Kazakhstan comme leur nouvelle terre d’accueil.

IIllustration par tirachardz sur Freepik

Newsletter

Pour rester informé des actualités de l’Asie centrale