Le Kazakhstan, nouvelle terre d’accueil pour les entreprises étrangères quittant la Russie
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Le Kazakhstan invite 400 entreprises étrangères à s’établir dans le pays

L’exode de Russie d’entreprises américaines et européennes se poursuit. Beaucoup d’entre elles optent pour une relocalisation dans une destination somme toute pas très éloignée et où le russe est couramment parlé : le Kazakhstan. Et ce pays d’Asie centrale ne se contente pas d’observer cette mue les bras croisés : le gouvernement la considère comme une chance et fait beaucoup pour encourager cette installation.

Dans une récente déclaration, Almas Aidarov, le vice-ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan, a indiqué que 401 entreprises avaient été sollicitées par ses services pour envisager une relocalisation au Kazakhstan. Parmi celles-ci, 67 ont répondu favorablement, et 25 ont déjà achevé leur relocalisation. Les entreprises concernées ont leurs sièges dans 38 pays différents, principalement l’Allemagne, les États-Unis, la Suisse et le Japon.

Relocalisation au Kazakhstan : les efforts semblent payer

La démarche s’effectue par l’intermédiaire des ambassadeurs du Kazakhstan dans divers pays, qui organisent des rendez-vous avec les dirigeants de ces entreprises. Parmi les sociétés qui ont déjà transféré leurs activités au Kazakhstan, on compte des noms prestigieux tels que l’Américain Honeywell (spécialiste du nucléaire, de l’aérospatial, de l’automatisation du bâtiment et de la défense), TikTok, inDrive (l’éditeur de l’application de VTC éponyme), l’Australien Fortescue (spécialiste de l’extraction du minerai de fer), le Français Alstom et le Russe Ozon (la marketplace leader en Russie), qui a ouvert un parc logistique à Astana. Par ailleurs, Skoda et GE Healthcare ont également choisi de relocaliser leurs opérations au Kazakhstan.

La relocalisation d’entreprises, une priorité pour l’Union économique eurasiatique

En septembre 2022, le premier ministre du Kazakhstan, Alihan Smailov, avait annoncé que près de 50 entreprises non liées au secteur des matières premières, parmi plus de 300 grandes entreprises étrangères ayant quitté la Russie, souhaitaient localiser leurs productions et sièges au Kazakhstan.

Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaev, avait même appelé à créer des conditions favorables pour la relocalisation de ces entreprises. « En ces temps difficiles, l’expansion et l’approfondissement de la coopération économique avec d’autres pays et organisations acquièrent une importance particulière. Cet effort a été identifié comme une priorité lors de la présidence du Kazakhstan au sein des organes de l’Union économique eurasiatique », avait-il ajouté. Cette politique active de relocalisation témoigne de l’ambition du Kazakhstan à renforcer sa position économique et à diversifier son économie au-delà du secteur des matières premières.

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