Le 4 avril 2025, les dirigeants de l’Union européenne et des cinq pays d’Asie centrale — Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan — se sont réunis pour un sommet inédit à Samarcande, cœur millénaire de la Route de la soie. Cette première rencontre au plus haut niveau marque un tournant dans les relations euro-centroasiatiques. Pourquoi maintenant ? Et pourquoi cette région ?
À Samarcande, entre tapisseries historiques et enjeux géostratégiques, un sommet a jeté les bases d’une nouvelle réalité diplomatique. Mais derrière les sourires, quels rapports de force se redessinent entre l’Union européenne et le Kazakhstan ?
Air Products and Chemicals, acteur majeur du secteur des gaz industriels, envisage d’intensifier son implantation en Ouzbékistan.
Le 1er avril 2025, à la veille du tout premier sommet réunissant l’Union européenne et les cinq pays d’Asie centrale à Samarcande, le président de l’Ouzbékistan, Shavkat Mirziyoyev, a accordé une interview exclusive à Euronews. Dans un contexte de tensions globales et d’instabilités régionales, l’événement marque un tournant pour l’Asie centrale, qui se positionne désormais comme un acteur géopolitique stratégique entre Chine, Russie et Europe.
Et si la solution à la crise hydrique de l’Asie centrale se trouvait enfouie dans les tiroirs d’un plan soviétique abandonné ? Une idée démesurée, mais pas tout à fait enterrée, ressurgit sur la scène géopolitique.
Elles promettaient une révolution du commerce en ligne, elles risquent désormais l’exil numérique. Entre frontières fiscales et pressions politiques, les marketplaces étrangères sont au cœur d’un bras de fer qui redessine les règles du jeu en Asie centrale.
Le 27 mars 2025, à Achgabat (Turkménistan), la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, a présidé la 20e réunion ministérielle entre l’UE et les cinq États d’Asie centrale. Cette rencontre a permis de renforcer les coopérations régionales dans les domaines du transport, du numérique, de la sécurité et de la politique migratoire, dans le cadre de la stratégie Global Gateway.
La 20ème rencontre ministérielle entre l’Union européenne et les pays d’Asie centrale se tiendra le 27 mars à Achgabat, sous la présidence de Kaja Kallas, Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et vice-présidente de la Commission européenne. Cette réunion abordera notamment les impacts de la guerre en Ukraine, ainsi que des sujets stratégiques tels que l’énergie, le commerce, et la gestion des ressources.
Le gouvernement kazakh a créé un groupe de travail pour examiner les projets financés par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) au Kazakhstan. Cette initiative vise à vérifier si les objectifs déclarés des programmes correspondent aux résultats obtenus, en réponse à une demande formulée par des députés.
Les discussions entre les présidents tadjik et russe, Emomali Rahmon et Vladimir Poutine, qui ont eu lieu le 18 mars 2025 à Moscou, ont marqué un approfondissement des relations bilatérales entre le Tadjikistan et la Russie. Les accords conclus visent à renforcer la coopération économique et sécuritaire. Des partenariats industriels et un soutien dans le domaine de la défense ont également été sur la table.
Les Instituts Abay, qui viseraient à promouvoir la culture kazakhe à l’étranger, pourraient voir le jour en Chine, Turquie et Mongolie, a fait savoir le président kazakhstanais, Kassym-Jomart Tokaïev. Ce projet, initialement lancé sous la forme d’une plateforme numérique, ambitionne de devenir un réseau d’instituts culturels inspirés des modèles des Instituts Cervantes, Confucius et Goethe.
Lors de son passage à Paris, le président de l’Ouzbékistan, Shavkat Mirziyoyev, a appelé à renforcer les relations économiques avec la France. Des projets ambitieux ont été discutés avec les chefs d’entreprises françaises, visant à diversifier la coopération bilatérale dans divers secteurs stratégiques jusqu’en 2027.
En 2025, Samarcande, ville emblématique de l’Ouzbékistan, accueillera la 43e session de la Conférence générale de l’UNESCO. Cet événement marquera la première délocalisation de la conférence hors de Paris en quarante ans, célébrant également le 80e anniversaire de l’organisation.
Un nouvel accord de crédit de 200 millions d’euros a été signé entre la Banque nationale d’Ouzbékistan pour le commerce extérieur et Natixis, une banque d’investissement française. Cet accord s’inscrit dans le cadre de la coopération renforcée entre la France et l’Ouzbékistan, concrétisée par la récente visite du président ouzbek en France, du 11 au 13 mars 2025.
Maintenant que le conflit frontalier entre le Kirghizstan et le Tadjikistan est résolu, le président kirghiz, Sadyr Japarov, propose de renforcer l’intégration régionale en Asie centrale. Il appelle à l’instauration d’un régime sans visa entre les pays de la région, ainsi qu’à une « visa unique » pour les visiteurs étrangers, inspirée du modèle Schengen.
Le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev a effectué une visite d’État en France du 11 au 13 mars 2025, marquée par des accords stratégiques renforçant la coopération économique et culturelle entre les deux pays. Cette visite a consolidé l’établissement d’un partenariat stratégique et de nouveaux projets de coopération dans divers secteurs, y compris une ligne de crédit de 200 millions d’euros.
Lors d’une réunion à l’ONU le 11 mars 2025, le Tadjikistan a proposé une résolution visant à encadrer le développement de l’intelligence artificielle (IA). Cette initiative se concentre sur la création de mécanismes internationaux de régulation, tout en prenant en compte les besoins des pays en développement. Un projet de centre régional d’IA en Asie centrale a également été annoncé.
Le Commissaire européen pour les partenariats internationaux, Josef Sikela, entame une tournée en Asie centrale, notamment au Kazakhstan, du 12 au 18 mars 2025. Ce voyage s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Global Gateway » de l’Union européenne et vise à renforcer la coopération économique, notamment autour des métaux rares, essentiels à la modernisation industrielle européenne.
Quelques jours après la visite du président italien, Sergio Mattarella, à Astana, c’est le ministre kazakh de la Défense qui se rendait à Rome, le 10 mars 2025. Les discussions entre le général-colonel Ruslan Jaksylykov et son homologue italien Guido Crosetto ont porté sur la coopération militaire, notamment dans les domaines de la formation, de la préparation au combat et des missions de maintien de la paix. Un mémorandum a été signé pour encourager la collaboration académique et la recherches conjointe.
Le 9 mars 2025, Kassym-Jomart Tokaïev, le président du Kazakhstan, a accueilli Sergio Mattarella, le président italien, pour une rencontre axée sur le renforcement des relations entre leurs pays. Les discussions ont mis en lumière la coopération dans les domaines économique, culturel et humanitaire, ainsi que les perspectives d’un partenariat stratégique encore plus étroit.
Le 27 mars 2025, Bruxelles a accueilli la huitième réunion du sous-comité Kazakhstan-UE sur l’énergie, le transport, l’environnement et le changement climatique, avec une participation importante de hauts représentants des deux parties. Des accords sur le développement de projets énergétiques durables, y compris nucléaires, ont été conclus.