Vers une nouvelle législation au Kazakhstan pour contrôler les interactions avec la police

Le Premier ministre kazakh. Olzhas Bektasov, a dit son soutien à une proposition visant à pénaliser les ingérences injustifiées dans le travail des policiers. Cette mesure, suggérée par la députée Aigul Kuspan, cherche à réprimer les actions provocatrices contre les forces de l’ordre, notamment le fait de les interpeller et les filmer lors d’une intervention.

L’ingérence dans le travail de la police, la « nouvelle mode » au Kazakhstan

La députée Aigul Kuspan a soulevé un problème grandissant au Kazakhstan : l’intervention de certains citoyens dans les opérations policières. En réponse, le Premier ministre, Olzhas Bektasov, a ordonné au ministère de l’Intérieur, en collaboration avec d’autres autorités gouvernementales, de préparer des amendements au Code des infractions administratives. Ces amendements viseraient à sanctionner toute ingérence non justifiée avec le travail de la police. Aigul Kuspan a illustré ses propos avec l’exemple d’un blogueur habitant à Karaganda qui, entre 2021 et 2023, a systématiquement suivi un régiment de la police de patrouille, arrivant le premier sur les lieux d’accidents de la route et pointant aux policiers leurs erreurs lors de l’intervention, le tout filmé pour être ensuite posté sur YouTube.

Un autre incident a été rapporté dans la région de Pavlodar, où des blogueurs ont arrêté un véhicule de police en route vers le lieu de l’intervention suite à un appel d’urgence, pour critiquer l’état technique du véhicule. Ces exemples soulignent selon la députée la nécessité d’une législation renforcée pour protéger les agents de la loi de telles provocations et intrusions dans leur travail quotidien.

Ingérence dans le travail de la police : le gouvernement kazakh prépare des amendements à la loi

En réponse à la proposition de la députée, le Premier ministre kazakh, Olzhas Bektasov, a reconnu que les dispositions légales existantes relatives à la désobéissance et l’ingérence dans le travail des forces de l’ordre sont insuffisantes, car elles sont difficiles à appliquer en pratique. Le gouvernement travaille donc à l’élaboration d’amendements qui clarifieraient et renforceraient les lois existantes. En parallèle, le ministère de l’Intérieur continue de former ses agents pour mieux gérer les situations impliquant des provocateurs et des ingérences soulignant l’importance d’une approche équilibrée qui respecte à la fois l’autorité de la loi et les droits des citoyens.

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