Le montant de la dette publique de l’Ouzbékistan a atteint 34,9 milliards de dollars au 1er janvier 2024, enregistrant une augmentation de 5,7 milliards de dollars sur 2023. Ce montant dépasse de 2,8 milliards de dollars les prévisions initiales du gouvernement. La dette extérieure, représentant une grande partie de cette augmentation, s’élève à 29,64 milliards de dollars.

Ouzbékistan : une hausse considérable de la dette externe

En 2023, la dette publique externe de l’Ouzbékistan a augmenté de 3,73 milliards de dollars, atteignant un total de 29,64 milliards de dollars, soit 32,6% du PIB. Cette somme inclut 23,91 milliards de dollars empruntés au nom du gouvernement et 5,72 milliards de dollars sous garantie de l’État. L’augmentation de cette dette est principalement destinée à des projets structurants dans divers secteurs de l’économie, tels que l’énergie, l’agriculture, et les infrastructures de transport.

L’une des principales préoccupations est le risque lié aux variations des taux de change, la majeure partie de la dette étant libellée en dollars américains (71,4%). Les autres devises incluent le sum ouzbek (6,9%), les droits de tirage spéciaux (6,7%), et le yen japonais (6,2%). Cette diversification relative n’atténue pas complètement les risques économiques liés aux fluctuations des devises étrangères.

Répartition sectorielle de la dette

Le soutien budgétaire représente la plus grande part de la dette externe, avec 11,6 milliards de dollars, soit 33,2% du total. Viennent ensuite les secteurs de l’énergie (5,8 milliards de dollars) et de l’agriculture (2,8 milliards de dollars). Les investissements dans les infrastructures de transport et les services publics, ainsi que le soutien aux activités entrepreneuriales et à la production industrielle, bénéficient également de financements substantiels. Ces investissements visent à stimuler la croissance économique et à moderniser les infrastructures vitales du pays.

La dette est contractée auprès de divers créanciers internationaux, dont la Banque mondiale (6,6 milliards de dollars), la Banque asiatique de développement (6,4 milliards de dollars), et des investisseurs privés via des euro-obligations internationales (3,4 milliards de dollars). Ces relations de crédit sont essentielles pour financer les projets de développement mais augmentent également la vulnérabilité économique face aux conditions du marché financier global.

Dette extérieure : en 2024, l’Ouzbékistan envisage de rembourser une somme équivalente à 3,7% du PIB

Pour l’année 2024, l’Ouzbékistan prévoit de rembourser des dettes à hauteur de 32,27 trillions de sums et de payer des intérêts sur la dette de 16,38 trillions de sums, soit une somme totale représentant 3,7% du PIB. Le déficit budgétaire consolidé de l’année 2023 s’est élevé à un niveau record de 59 trillions de sums, poussant le gouvernement à réviser les limites de dépenses.

La gestion de la dette publique reste un défi majeur pour l’Ouzbékistan, nécessitant des politiques financières prudentes pour équilibrer les besoins de développement et la stabilité économique. Les dépenses croissantes pour le maintien des organes de gestion publique et d’autres secteurs publics suggèrent une pression continue sur les finances de l’État dans les années à venir.