Ouzbékistan : nouvelle condamnation pour insulte du chef de l’État

En Ouzbékistan, un homme de 28 ans originaire de la ville d’Almalyk a été condamné à 2 ans et demi de travaux d’intérêt général pour avoir insulté le président ouzbek, Shavkat Mirziyoyev, sur Instagram. Les faits se sont produits entre mai et août 2023.

Quatre commentaires offensants laissés sur l’Instagram de Shavkat Mirziyoyev

En Ouzbékistan, la répression des libertés d’expression sur les réseaux sociaux se durcit. Un cas récent implique un habitant d’Almalyk, fondateur d’une entreprise pharmaceutique, qui a été reconnu coupable d’avoir publié des commentaires insultants à l’égard du président Shavkat Mirziyoyev. Les incidents ont eu lieu entre le 2 mai et le 31 août 2023, période durant laquelle l’accusé a laissé un total de quatre commentaires offensants sous des photos et des vidéos du président sur Instagram.

Ces actions ont mené à son arrestation et à un procès rapide, où il a plaidé coupable, exprimant des regrets pour ses actions, qu’il attribue à une réaction impulsive suite à des frustrations professionnelles. Sa condamnation inclut des travaux d’intérêt général et la confiscation de son téléphone, avec prélèvement de 20% de son salaire durant la durée de sa peine.

Insultes à l’encontre du chef de l’État : la loi a été durcie en 2021

Cette affaire s’inscrit dans un cadre légal strict renforcé par une modification du Code pénal ouzbek en mars 2021, qui punit sévèrement les insultes publiques à l’encontre du chef de l’État, notamment via les réseaux sociaux. La loi prévoit des peines allant jusqu’à trois ans de travaux forcés pour ce type de délit.

Depuis début 2024, au moins dix personnes ont été condamnées pour des faits similaires. Ce durcissement reflète une tendance plus large à la restriction des libertés individuelles sous prétexte de protéger l’image des personnalités politiques. Les conséquences pour la liberté d’expression et les droits humains en Ouzbékistan sont considérables, soulevant des questions sur la balance entre respect de la dignité des personnalités publiques et suppression des critiques légitimes.

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