Incident diplomatique à Moscou : la police force la porte de l’appartement d’un diplomate kirghize
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Un incident diplomatique a eu lieu à Moscou le 12 avril 2024, impliquant les forces de police russes et un diplomate kirghiz. Celui-ci a suscité une vive réaction des autorités kirghizes et des démarches diplomatiques formelles.

Le Kirghizstan dénonce la violation de l’immunité diplomatique

Le 12 avril 2024, des policiers russes ont fait irruption dans l’appartement de Manas Joldoshbekov, conseiller de l’ambassade du Kirghizstan à Moscou, en violant clairement son immunité diplomatique. Les policiers ont brisé la serrure et endommagé la porte d’entrée avant de réclamer de manière agressive la documentation sur l’enregistrement migratoire, malgré la présentation des passeports diplomatiques et des cartes d’identité par Manas Joldoshbekov et sa famille.

Le député Dastan Bekeshev, qui a pu joindre Manas Joldoshbekov depuis cet incident, a exprimé son inquiétude sur le réseau social X : « Dieu merci, personne n’a été blessé, mais l’incident a eu lieu. Si cela arrive à du personnel de l’ambassade, on ne peut qu’imaginer ce qui est infligé à ceux sans immunité. La police russe semble avoir perdu toute retenue ».

Réactions diplomatiques et exigences de justice

Suite à cet événement, le ministère des Affaires étrangères du Kirghizstan a convoqué Andrey Buryev, conseiller-consul de l’ambassade de Russie à Bichkek, pour exprimer ses préoccupations. Ils ont souligné que les actions de la police russe constituaient une violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et ont exigé une enquête approfondie ainsi qu’une décision justice pour les coupables.

En réponse, le diplomate russe a exprimé ses regrets et a confirmé la réception d’une note officielle du Kirghizstan. Les autorités russes ont promis une enquête et ont assuré qu’elles informeraient le Kirghizstan des résultats.

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