Dans les banques du Turkménistan, l’attente pour obtenir une carte bancaire s’étire désormais sur des mois, une situation qui affecte gravement les citoyens, notamment les jeunes parents et les employés des établissements publics.

Des délais exorbitants fortement préjudiciables pour les citoyens

Comme le rapporte la radio Azathabar, le service turkmène de Radio Liberty, les retards dans la délivrance des cartes bancaires sont particulièrement pénalisants pour les personnes dépendantes des aides gouvernementales. Les femmes avec de nouveau-nés, ayant droit à des allocations, ainsi que les nouveaux employés du secteur public, sont confrontés à des attentes allant jusqu’à plusieurs mois pour recevoir leurs cartes de paiement. Ces délais prolongés engendrent des difficultés significatives, affectant l’accès aux ressources financières essentielles.

La situation est d’autant plus critique que pour recevoir des pensions et des allocations dans la mesure où, lors du dépôt de la demande, les demandeurs doivent fournir leurs coordonnées bancaires. Les délais s’étendent sur plusieurs mois, même pour des services aussi essentiels que les allocations de maternité, avec des citoyens ne pouvant accéder à leurs fonds qu’après une attente considérable.

La pénurie de cartes en plastique et de puces met le Turkménistan à rude épreuve

La crise actuelle révèle les carences structurelles du secteur bancaire turkmène. Des clients ayant perdu leur carte bancaire ou demandant un crédit se retrouvent également dans l’impasse, avec des attentes allant jusqu’à quatre à six mois. Si les banques ne répondent pas au sujet de ces défaillances, la radio Azathabar a tout de même pu apprendre que cet état des choses est lié à une pénurie de cartes en plastique et leurs puces. Cette inefficacité contraste fortement avec les déclarations des autorités turkmènes, qui prônent l’amélioration et la digitalisation du système bancaire pour accélérer les processus financiers.

Face à cette situation, certains citoyens se voient contraints de recourir à la corruption, payant des pots-de-vin considérables pour accélérer l’obtention de leur carte bancaire. Ces pratiques illégales, bien que répréhensibles, reflètent le désespoir de la population face à un système bancaire défaillant et inaccessible pour beaucoup.

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