Les agriculteurs kazakhs devront bientôt faire face à une augmentation significative des tarifs de l’eau. Le ministère des Ressources en Eau et de l’Irrigation du Kazakhstan a annoncé que ces tarifs augmenteront à partir du 1er janvier 2024. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large visant à promouvoir une utilisation plus économique et responsable de l’eau dans le pays, notamment dans le secteur agricole, grand consommateur de cette ressource.
L’urgence d’une gestion responsable de l’eau
Selon le ministre kazakh des Ressources en Eau et de l’Irrigation, Nurzhan Nurzhigitov, cette hausse tarifaire est nécessaire pour encourager une utilisation plus parcimonieuse de l’eau. Les débats publics menés dans toutes les régions du Kazakhstan ont conclu à la nécessité d’une augmentation des tarifs. Cette hausse s’accompagne d’une volonté de réduire le gaspillage d’eau et de contrôler la surconsommation, qui sera désormais facturée selon les nouveaux tarifs.
Le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, avait précédemment souligné le besoin urgent d’améliorer la gestion de l’eau dans le pays. Il a évoqué les pertes importantes dans le secteur agricole, où elles atteignent jusqu’à 40% dans certaines régions, et a fait état d’un état de délabrement avancé des infrastructures hydrauliques, avec un taux d’usure dépassant 60%.
Des mesures d’accompagnement et d’adaptation
Cette augmentation représente un défi considérable pour les agriculteurs, qui sont les principaux utilisateurs de l’eau dans le pays. Elle pourrait inciter à adopter des technologies d’irrigation plus efficientes et à développer une culture de consommation responsable de l’eau. Cependant, ce changement pourrait également augmenter les coûts de production pour les agriculteurs, affectant potentiellement leur compétitivité et leur rentabilité.
Le gouvernement pourrait envisager d’adopter des mesures d’accompagnement pour aider les agriculteurs à s’adapter à cette nouvelle tarification. Ces mesures pourraient inclure des incitations à l’utilisation de technologies d’économie d’eau et des programmes de formation pour sensibiliser à une gestion plus durable des ressources hydriques. Le succès de cette initiative dépendra de la capacité des agriculteurs à s’adapter efficacement à ces nouvelles contraintes économiques et environnementales.
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