Une augmentation significative des grossesses adolescentes au Kazakhstan soulève des inquiétudes. Ces dernières années ont vu une hausse de 51% des accouchements chez les filles âgées de 15 à 18 ans, avec des conséquences profondes sur la santé publique et le bien-être social.
Le recours à l’IVG reste stable, le nombre de grossesses augmente
Entre 2017 et 2022, le Kazakhstan a connu une augmentation préoccupante de 50,5% des naissances chez les adolescentes. En 2017, 3.400 accouchements ont été enregistrés dans cette tranche d’âge, avant de s’envoler à 5.200 en 2022. Cette hausse soudaine a coïncidé avec la première année de la pandémie, et la situation ne s’est pas améliorée depuis.
Cette tendance est attribuée à une augmentation des grossesses adolescentes plutôt qu’à une diminution des avortements. Les statistiques indiquent que les interruptions volontaires de grossesse chez les adolescentes sont restées relativement stables, oscillant entre 1.100 et 1.200 cas annuellement.
Facteurs socio-économiques et mesures préventives
Le phénomène de grossesse adolescente est plus fréquent parmi les populations à faible niveau d’éducation ou statut économique. Les filles des milieux défavorisés rencontrent des difficultés d’accès aux contraceptifs, et dans les petites communautés, elles subissent souvent la stigmatisation. Le taux de natalité chez les adolescentes varie significativement entre les zones urbaines et rurales. Par exemple, les grandes villes affichent un taux de 15,3 naissances pour 1.000 adolescentes, tandis que ce taux s’élève à 25,9 dans les zones rurales.
Pour contrer cette tendance, le Kazakhstan a adopté une législation spéciale pour promouvoir la santé sexuelle et reproductive. Des Centres de Santé pour la Jeunesse ont été établis, offrant des services médicaux et un soutien psychologique aux jeunes. En 2022, ces centres ont servi 728.600 jeunes Kazakhs, dont 39,4% étaient des adolescents. Ces initiatives sont cruciales pour atteindre l’objectif de l’Agenda 2030 de l’ONU, qui vise un accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive.
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