Les tarifs de Yandex.Taxi soulèvent des interrogations au parlement kirghize
Yandex.Taxi

La question des tarifs élevés du service « Yandex.Taxi » a été abordée au parlement kirghize, après des plaintes de citoyens et des actions de la part des autorités de régulation.

Dans la capitale kirghize, la frustration monte contre les prix jugés excessifs pratiqués par le service de taxi en ligne « Yandex.Taxi ». Lors d’une récente séance du parlement, le député Taalaybek Sarybashov a relayé les préoccupations des résidents de Bichkek, alarmés par les coûts élevés durant les heures de pointe, qui peuvent atteindre 500-700 soms (5,20 à 7,30 euros) pour un trajet depuis le centre-ville jusqu’aux quartiers périphériques.

La commission prélevée sur les courses en question

Le député a pointé du doigt les fortes commissions de Yandex.Taxi, qui prélève 20% des revenus des chauffeurs. « Si un chauffeur gagne 500 soms, la compagnie en prend 100 », a-t-il illustré, appelant à une révision de la politique de tarification de Yandex.Taxi et à un examen de ses pratiques fiscales, tout en suggérant que la compagnie pourrait renoncer à sa part durant les heures de pointe.

Soutien à ECO TAXI et enquête antimonopole

L’intervention du député a aussi été l’occasion de réclamer des informations sur Yandex.Taxi et d’envisager un soutien à la service municipal ECO TAXI, initiative de la mairie pour une alternative plus économique. Parallèlement, l’Autorité antitrust a commencé à examiner la méthode de formation des tarifs de Yandex.Taxi suite à des plaintes, et en août, a adressé un avertissement à l’entreprise pour non-respect des standards de sécurité et de qualité des services.

Analyse des pratiques et réponse de l’entreprise

L’Autorité antitrust se concentre sur des aspects comme la politique de prix durant les heures d’affluence et l’efficacité du service clientèle. Bien que Yandex.Taxi ait été sommé de rectifier plusieurs manquements, la révision de la politique tarifaire reste en suspens. L’entreprise, pour sa part, affirme respecter la législation kirghize et contribuer au budget national par ses paiements fiscaux, soulignant que la tarification est également influencée par des facteurs tels que la disponibilité des véhicules et la durée du trajet.

Contexte fiscal et légal

La controverse survient dans un contexte où Yandex.Taxi avait été critiquée pour des pratiques fiscales douteuses. Mais depuis juillet 2023, l’entreprise s’est fait immatriculer en tant que contribuable, s’acquittant de la fameuse « taxe Google ». Cette démarche pourrait indiquer une volonté d’améliorer sa conformité fiscale, bien que le débat sur sa structure tarifaire soit loin d’être clos. L’affaire « Yandex.Taxi » met en lumière la tension entre innovation numérique et régulation, un enjeu de taille pour le gouvernement kirghize.

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