Le Kazakhstan mise sur l’exportation de viande de cheval en France

Le Kazakhstan prévoit une augmentation significative de ses exportations de viande de cheval vers la France, un pays où la consommation de cette viande est bien établie.

Un potentiel marché français

Le Kazakhstan, par l’intermédiaire de son vice-Premier ministre Serik Zhumangarin, a exprimé son intention de dynamiser l’exportation de viande de cheval vers la France. La France est reconnue pour être un consommateur de viande de cheval, une tradition culinaire bien que moins répandue que par le passé, mais toujours présente. Actuellement, le Kazakhstan compte 32 fournisseurs qui exportent principalement au Japon et cherche maintenant à étendre son marché vers la France. Serik Zhumangarin a partagé cette ambition en marge d’une rencontre à Akorda, le Palais présidentiel, soulignant l’intérêt des Français pour ce produit, eux qui auraient demandé des suppléments lors d’une dégustation.

L’élevage de chevaux au Kazakhstan montre d’excellents résultats cette année, avec une croissance particulièrement forte dans le secteur de la viande de cheval. Les principales races de production, comme la Kushum et la Mugalzhar, sont situées à l’ouest du pays. Pour soutenir cet élan, le Kazakhstan envisage de créer une filiale dédiée à l’élevage de chevaux sur la base d’une station expérimentale agricole à Aktobe, ainsi que de promouvoir la race Kazanat, connue pour ses chevaux de course, dans la région de Kostanai.

Contexte de la consommation en France

En France, la consommation de viande de cheval a une histoire complexe et controversée, émaillée par des scandales alimentaires, notamment celui des lasagnes en 2013, qui ont conduit à une méfiance accrue des consommateurs. Néanmoins, il existe toujours un marché pour la viande de cheval, principalement auprès d’une clientèle âgée attachée aux traditions ou de communautés spécifiques qui apprécient sa saveur et ses qualités nutritionnelles. Avec un intérêt pour des produits de niche et une tendance croissante vers la diversification alimentaire, le marché français pourrait s’avérer être une opportunité pour les exportateurs kazakhs.

Il est à noter que la viande de cheval est souvent valorisée pour sa faible teneur en graisse et sa richesse en protéines. Le défi pour le Kazakhstan sera de s’adapter aux normes européennes très strictes en matière de sécurité alimentaire et de traçabilité des viandes, ainsi que de conquérir les consommateurs français qui sont de plus en plus sensibles à l’éthique de la production alimentaire et à l’origine des produits qu’ils consomment.

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