Kazakhstan : Astana prend les devants pour améliorer sa qualité de l’air
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La capitale kazakhe, Astana, est confrontée à un défi environnemental majeur. Face à l’augmentation significative des émissions polluantes dues au trafic automobile, les autorités locales envisagent des mesures radicales pour maintenir la qualité de l’air d’Astana.

Astana : une qualité d’air de plus en plus dégradée

D’après nos confrères de Radio Azattyk,Yerlan Berdalin, à la tête du département de la protection de l’environnement d’Astana, a annoncé, lors d’une réunion du Maslikhat de la ville, une proposition audacieuse : limiter l’accès à la capitale pour les véhicules à essence et diesel hautement polluants. Cette initiative fait écho à celle de Londres et sa « zone à très faibles émissions », et s’appuie sur des statistiques alarmantes : une hausse de 20,2 % du nombre de véhicules en cinq ans, contribuant majoritairement à la pollution atmosphérique d’Astana. Berdalin cite, « Le ministère propose d’introduire un projet pilote pour créer une « zone à faibles émissions » dans la ville », soulignant l’urgence d’agir face à ce fléau environnemental.

Dans ce contexte, les efforts pour promouvoir une mobilité propre sont manifestes, avec l’introduction de 20 bus électriques pour les itinéraires socialement importants et l’établissement de 51 stations de recharge électrique. Cependant, Berdalin reconnaît une certaine impuissance : « Nous ne pouvons pas influencer nos citoyens, mais les personnes plus ou moins riches peuvent s’offrir des voitures électriques ».

Astana, une capitale en quête d’équilibre

La pression démographique sur Astana est également un sujet de préoccupation. Le projet de plan général de la ville jusqu’en 2035 a révélé « la nécessité de développer les zones rurales, les petites et moyennes villes, en empêchant la réinstallation des résidents à la recherche d’une meilleure part dans la capitale ». Cette pression est exacerbée par le manque d’infrastructures adaptées à un tel afflux, donnant naissance à l’expression « Astana n’est pas en caoutchouc » dans le débat public.

Tamara Duisenova, ministre du Travail et de la Protection sociale à l’époque (nommée Première ministre kazakhe en septembre 2023), a tempéré les inquiétudes en affirmant que le gouvernement ne prévoyait pas d’interdire aux Kazakhs de s’installer à Astana. Les propositions de Berdalin et les débats au sein de la capitale reflètent une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux. Cependant, la mise en œuvre de ces mesures ambitieuses et la gestion de la croissance démographique restent des défis majeurs pour les années à venir.

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