Pénurie de cartes SIM au Turkménistan
pénurie, carte SIM, file attente, Turkménistan, corruption, restrictions

Face à la croissance du nombre d’acheteurs de cartes SIM au Turkménistan et à la baisse des stocks, d’énormes files d’attente ont fait leur apparition, obligeant les consommateurs à attendre des mois pour obtenir une simple carte.

Carte SIM : des files d’attente interminables et de nouvelles restrictions

Il semble que le Turkménistan soit frappé par une pénurie sans précédent de cartes SIM. Cette situation inattendue résulte d’une combinaison de facteurs : une demande croissante et une offre insuffisante. Selon les informations relayées par la radio Azathabar, le service turkmène de Radio Liberty, « dans les mois à venir, il n’y aura aucune possibilité d’acheter une carte SIM dans l’ouest du Turkménistan ». Les points de vente sont débordés, avec des files d’attente qui se prolongent parfois jusqu’au printemps 2024.

Cette situation alarmante est exacerbée par la mise en place de nouvelles restrictions. La population est limitée à l’achat d’une seule carte SIM : « Si deux cartes SIM sont enregistrées au nom d’une même personne, à partir de novembre, l’une d’elles sera automatiquement annulée », précise un correspondant d’Azatlyk.

Pénurie de carte SIM : entre frustrations et corruption

La capitale, Achgabat, n’est pas épargnée par cette crise. Le 17 octobre, des sources indiquaient que « les cartes SIM ne sont vendues que dans trois endroits et que les gens font la queue à 5 heures du matin ». La pénurie est si grave que même les bureaux locaux ne peuvent y remédier. « Les spécialistes disent qu’au niveau régional, ils ne pourront rien faire si le problème de la pénurie de cartes SIM n’est pas résolu à Achgabat », rapporte un correspondant. Face à cette situation, certains tentent de tirer leur épingle du jeu en demandant des pots-de-vin de 2 000 manats en échange d’une carte SIM. Un constat alarmant, d’autant plus que « la pénurie de cartes SIM dans le pays s’est intensifiée au printemps de cette année », sans qu’aucune explication officielle ne soit donnée par les autorités. Les tentatives de la radio Azathabar pour obtenir des commentaires des sociétés TMCELL et Altyn Asyr sont restées sans réponse.

Cependant, malgré ces défis, le mécontentement du public ne cesse de croître. Ils dénoncent non seulement la pénurie de cartes SIM, mais aussi d’autres pénuries chroniques, les files d’attente pour divers services essentiels, et une communication nationale qui laisse à désirer. TMCELL, le seul opérateur mobile au Turkménistan, prétend offrir divers services de qualité à ses clients, mais la réalité est tout autre. Malgré les derniers investissements dans les technologies de communication, le Turkménistan figure parmi les pays où l’Internet est le plus lent et le plus cher au monde.

Newsletter

Pour rester informé des actualités de l’Asie centrale