Kassym-Jomart Tokaïev ne sollicitera pas de nouveau mandat
Kassym-Jomart Tokaïev

Contrairement à ce qu’on fait les chefs d’État des pays voisins, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev n’a pas l’intention de modifier la Constitution afin de pouvoir se représenter aux élections présidentielles, a-t-il assuré lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU.

Kassym-Jomart Tokaïev ne modifiera pas la Constitution pour rester au pouvoir au-delà de 2029

Le Kazakhstan résiste bien à la tentation de l’autoritarisme. Lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU le 20 septembre 2023, le président Kassym-Jomart Tokaïev a redit son engagement à ne faire qu’un seul mandat, avant de laisser place à un nouveau chef de l’État qui sera élu à l’issue d’élections démocratiques.

« En très peu de temps, nous avons réformé nos institutions, modifié la Constitution, réorganisé les systèmes politiques et économiques et poursuivi la lutte contre la corruption. Beaucoup a été fait en deux ans. Pendant cette période, la mentalité de nos citoyens, en particulier la jeune génération, a changé de manière significative. Le mandat présidentiel a été limité à sept ans. Cette proposition a été soutenue par le peuple du Kazakhstan et ne sera pas modifiée à l’avenir. Nous adhérerons fermement à la formule « un président fort, un parlement influent et un gouvernement responsable ». Ces réformes sont fondées sur les principes de justice, d’égalité, d’impartialité et de liberté. Mon credo personnel est que l’État de droit doit prévaloir en toutes circonstances. Nous sommes conscients que seules les réformes politiques et l’investissement dans le capital humain peuvent rendre notre économie plus durable et plus robuste », a-t-il déclaré devant un parterre de chefs d’État et autres délégués venus du monde entier.

La contagion des modifications constitutionnelles n’atteint pas le Kazakhstan

L’ex-URSS vit ces dernières années une vague de modifications des constitutions qui permettent aux chefs d’État en place de rester plus longtemps au pouvoir. En 2016, au Tadjikistan, un référendum sur la Constitution a permis à Emomali Rahmon de se représenter aux élections présidentielles autant de fois qu’il souhaite. En juin 2020, les Russes ont voté « oui » à une nouvelle Constitution qui permet à Vladimir Poutine de se représenter en 2024 et 2030, afin de rester au pouvoir jusqu’en 2036. Enfin, en avril 2023, c’est en Ouzbékistan que le peuple a voté pour une nouvelle Constitution permettant à Shavkat Mirziyoyev de se représenter deux fois encore, pour un mandat de 7 ans à chaque fois. Réélu en juillet 2023, il pourra donc se représenter en 2030 et rester au pouvoir jusqu’en 2037.

Newsletter

Pour rester informé des actualités de l’Asie centrale