Tokaïev dans le Jerusalem post : un appel au dialogue interconfessionnel
Jerusalem

Dans une tribune publiée dans le Jérusalem Post le 14 septembre dernier, le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev appelle à faire du dialogue entre les religions un levier essentiel pour la construction de la paix mondiale. Une approche dans laquelle l’immense pays d’Asie centrale développe une expertise peu commune. 

C’est un fait que les lecteurs de La presse Turquoise connaissent bien : le Kazakhstan, pays majoritairement musulman mais laïc, cherche depuis une quinzaine d’années à se positionner comme une plateforme de dialogue entre les différentes religions mondiales. Un outil diplomatique essentiellement au service de la paix et pour lequel le Kazakhstan est devenu un acteur essentiel. C’est dans ce contexte que, dans les colonnes du Jerusalem Post, le chef d’État kazakhstanais Kassym-Jomart Tokaïev a évoqué  la nécessité de « développer de nouvelles approches pour renforcer le dialogue inter-civilisationnel et la confiance. »

En mettant l’accent sur le rôle des leaders spiriutuels, le président Tokayev semble vouloir capitaliser sur le soft power religieux. Rappellant que « 85% de la population mondiale s’identifie à une religion« , il souligne l’influence potentielle des leaders religieux dans la diplomatie mondiale, largement sous-estimée et sous-utilisée à ses yeux.

Or, voilà déjà deux décennies qu’Astana accueille le « Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles », véritable vitrine diplomatique du Kazakhstan, qui permet au pays d’être un acteur central du dialogue interconfessionnel. Tous les trois ans, les représentants des différents cultes participent ainsi à un cycle de tables rondes et de conférences pour coordonner les actions en faveur de la paix et favoriser les synergies entre les cultes.

Enfin, au-delà du rôle essentiel que peuvent jouer les dirigeants religieux – comme le Pape, qui s’était justement rendu à Astana en 2022 – la religion et la foi sont, des mots du chefs d’État kazakh, le cadre qui doit permettre structurer efficacement nos sociétés bouleversées par l’introduction massive du virtuel : « Dans la nouvelle réalité numérique, il est également nécessaire de cultiver des valeurs spirituelles et des lignes directrices morales. La religion a ici aussi un rôle clé à jouer, dans la mesure où toutes les croyances sont fondées sur des idéaux humanistes, la reconnaissance de la valeur suprême de la vie humaine et l’aspiration à la paix et à la création. »

La tribune du Président Tokaïev dans le Jerusalem Post ne doit rien au hasard et dans la citée « trois fois sainte », le message porte.

 

 

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