Le Kirghizstan fait renaître les organisations d’enfants et de jeunes
organisations d’enfants et de jeunes

Des organisations d’enfants verront le jour dans toutes les écoles de la région de Tchui

Arrivé au poste du représentant plénipotentiaire du président du Kirghizstan dans la région de Tchui en mars 2023, l’ancien policier Kanat Dzhumagaziev n’a pas perdu de temps. Celui qui dirigeait auparavant la police de la région d’Issyk-Kul, puis la police de Bishkek et enfin la police de Naryn a pris l’initiative de recréer les organisations d’enfants et de jeunes, ces composantes majeures de la société soviétique, disparues avec sa chute. Selon les informations du média Kabar, dès le 1er septembre 2023, ces nouvelles organisations seront en place dans tous les établissements scolaires de la région.

Selon le projet du fonctionnaire, « l’objectif de ces organisations d’élèves est de préserver et de transmettre à la jeune génération les valeurs nationales du peuple kirghize et d’encourager le patriotisme ».

Organisations d’enfants et de jeunes au Kirghizstan : une étape pour chaque moment de vie

Première étape dans ce parcours idéologique : l’organisation « Seytek ». Elle s’adresse aux élèves du primaire qui ont se sont distingués dans leurs études ou les activités sportives. Dès les premières classes, on leur apprend à rechercher le savoir, à respecter les règles scolaires et sociales, à être honnêtes et courageux, à respecter leurs aînés et à aider les plus jeunes.

Deuxième étape : l’organisation « Semetei ». Elle « apporte un soutien précieux aux élèves de collège, en leur apprenant à prendre des décisions responsables. Travaillant en étroite collaboration avec l’Inspection des mineurs de la police, ainsi qu’avec diverses organisations créatives, sportives et sociales et des institutions publiques, « Semetei » vise un développement harmonieux des adolescents. L’organisation accorde une attention particulière au développement spirituel et psychologique ainsi qu’au développement physique des collégiens. Ainsi, des cours éducatifs sur un mode de vie sain, la prévention de diverses maladies, l’entraînement physique et une alimentation appropriée sont organisés pour les participants », peut-on lire dans le projet.

Enfin, l’organisation « Manas » se veut « une sorte d’école de leadership pour les lycéens ». « Au cœur de la mission de l’organisation se trouve la préparation des jeunes esprits à une participation active dans la société et à leur rôle en tant que rempart d’un Kirghizistan légal et démocratique ». D’après ce projet élaboré par un policier de carrière, ce sera aux lycéens membres de « Manas » d’« élaborer des plans d’action pour lutter contre la violence, les brimades et les délits dans les établissements scolaires ». De plus, les membres de « Manas » devront faire du soutien scolaire auprès des enfants en difficulté et aider les enfants qui font face à des problèmes familiaux. « Enfin, l’organisation vise à sensibiliser à la culture et à l’histoire nationales en organisant des événements avec des personnalités importantes et en organisant l’étude de l’art militaire afin de défendre la Patrie », peut-on lire dans le projet.

Des organisations calquées sur celles qui existaient en URSS

« Seytek », « Semetei » et « Manas » rappellent à s’y méprendre les « Pionniers », « Oktyabryata » et « Komsomol » qui existaient en Union soviétique. Ces organisations avaient joué un rôle clé dans l’éducation de la jeune génération dans l’esprit de l’idéologie communiste.

Les « Oktyabryata » (dont le nom vient de la révolution d’octobre 1917) s’adressait aux enfants en âge de fréquenter l’école primaire (7-9 ans). Les enfants portaient un badge en forme d’étoile à cinq branches avec l’image du bébé Lénine sur la poitrine. La raison d’être des « Oktyabryata » était de former chez les enfants les compétences initiales en matière de comportement en société, d’amitié et de camaraderie. Ils participaient à diverses activités telles que des matinées, des excursions et des compétitions sportives.

Après les « Oktyabryata », à l’âge de 10 à 15 ans, les enfants devenaient « Pionniers ». C’était l’organisation d’enfants et de jeunes la plus importante d’URSS. Les « Pionniers » aidaient les adultes, substituaient aux agents de nettoyage pour participer à des nettoyages collectifs des rues, collectaient la ferraille et les vieux papiers et prenaient part à divers événements de propagande du communisme.

Enfin, le « Komsomol » était destiné aux jeunes communistes âgés de 14 à 28 ans. Il s’agissait d’une étape préalable à l’adhésion au Parti communiste de l’Union soviétique. Les membres du « Komsomol » participaient en tant que bénévoles aux grands chantiers de l’Union soviétique et organisaient des manifestations à la gloire du communisme. Le « Komsomol » jouait également un rôle clé dans le développement de la carrière des jeunes, car l’appartenance au « Komsomol » était souvent considérée comme un avantage au moment de postuler à un emploi ou pour être admis à l’université.

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