Internet au Kazakhstan : le gouvernement promet d’améliorer la couverture d’ici fin 2023
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Kassym-Jomart Tokaïev est mécontent de la faible qualité des réseaux Internet

La trop faible couverture Internet et la vitesse insuffisante des connexions inquiète les habitants du Kazakhstan. Le 11 juillet 2023, le président Kassym-Jomart Tokaïev lui-même a pris la parole sur ce sujet. « Dans les conditions de la civilisation numérique moderne et de l’économie de la connaissance, l’un des principaux besoins d’une personne, en particulier d’un citadin, est l’accès à l’internet. Nous déclarons partout qu’Astana est une « ville intelligente » et un centre régional des technologies de l’information, ce qui implique automatiquement une infrastructure numérique de base de grande qualité. Cependant, la stabilité de l’internet et des communications mobiles dans la capitale laisse beaucoup à désirer. Cela ne conduit pas seulement à l’inconfort des résidents, mais cause également de sérieux dommages à l’économie de la ville et crée une impression extrêmement négative parmi les touristes visitant la capitale », a-t-il déclaré lors d’une réunion dédiée au développement d’Astana.

En juin 2023, le classement mondial de la vitesse d’Internet Speedtest plaçait le Kazakhstan à la 68ème place 140 pour son Internet mobile, et à la 94ème place sur 180 pour son Internet fixe. Autant dire que les performances en la matière du plus grand pays d’Asie centrale sont décevantes, même si depuis le classement précédent, en mars 2023, le Kazakhstan a gagné 6 points pour son Internet mobile et 1 point pour son Internet fixe.

Le Kazakhstan investit trop peu dans ses réseaux mobiles

Depuis cette déclaration de Kassym-Jomart Tokaïev, Bagdat Musin, le ministre kazakh du développement numérique, semble avoir pris ce dossier en mains. Il confiait à la presse s’être personnellement déplacé dans les quartiers d’Astana qui avaient été épinglés pour la mauvaise couverture réseau. Selon lui, l’implantation de nouvelles antennes relais progresse lentement car des « radiophobes » protestent contre leur implantation d’une part, et la mairie d’Astana tarde à mettre à disposition des opérateurs des terrains où ils puissent installer leurs antennes relais d’autre part.

Lors du cabinet des ministres du 25 avril 2023, le ministre indiquait aussi que l’une des raisons de la mauvaise qualité des réseaux au Kazakhstan était les prix des forfaits peu élevés dans le pays. Aujourd’hui, par exemple, dans la capitale, un habitant d’Astana dépense en moyenne plus de 5.000 tenges (10 euros) par mois pour un forfait de 25 Go. Si les prix des forfaits étaient plus élevés, les opérateurs auraient la possibilité d’investir dans les infrastructures, a estimé le ministre. En effet, l’activité d’investissement des opérateurs de téléphonie mobile est en déclin. En 2020, le volume des investissements dans le développement de l’Internet mobile était de 126 milliards de tenges, avant de descendre à 109 milliards de tenges en 2021, puis 109 milliards de tenges en 2022. « Aux États-Unis, en Allemagne et en France, environ 10 milliards de dollars sont investis chaque année dans le secteur des communications. Le Kazakhstan n’en est même pas à 200 millions de dollars », avait alors déploré Bagdat Musin.

D’après le Bureau nationale de la statistique du Kazakhstan, depuis le début de l’année 2023, le Cabinet des ministres a reçu près de 5.000 plaintes de la part de citoyens mécontents de la lenteur de la connexion Internet. Actuellement, des pannes de communication se produisent à Almaty, Astana et Shymkent. Et cela, sans parler de la province. Déjà que la consommation de données est bien moins élevée dans les zones rurales : même si c’est là que vit 40% de la population du Kazakhstan, ils ne consomment que 19% du volume total au niveau national.

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