La taxe de séjour est synonyme de recettes importantes pour les budgets locaux
Depuis le 1er janvier 2023, le Kazakhstan a sa propre taxe de séjour, qui s’applique aux touristes étrangers et qui est perçue par les établissements d’hébergement pour chaque nuitée. Sur les six premiers mois de son existence, entre janvier et fin juin 2023, elle a permis de récolter 314 millions de tenges (631.300 euros), vient d’annoncer le ministère kazakh de la Culture et des Sports. Cette taxe est perçue par les municipalités. Sans surprise, la ville d’Almaty capte l’essentiel des recettes (86% du total), soit 270,6 millions de tenges (544.370 euros). Elle est suivie de près par Astana, qui a recueilli plus de 37,7 millions de tenges (75.841 euros). Cette taxe s’ajoute aux tarifs, de plus en plus élevés, des hébergements.
La taxe de séjour, bien que nouvelle pour le Kazakhstan, est une pratique courante dans plus de 50 pays. Elle est perçue auprès des touristes pour chaque jour de leur séjour, en plus du coût de leur hébergement. Les fonds collectés sont destinés à financer le développement de l’infrastructure touristique, l’aménagement des territoires et la promotion des opportunités touristiques. Dastan Ryspekov, le président du Comité du tourisme du Kazakhstan, souligne que cette mesure vise à stimuler l’afflux de touristes dans les régions.
La taxe de séjour, un modèle adopté par de nombreux pays
La taxe de séjour, également connue sous le nom de « taxe touristique », est une pratique courante dans de nombreux pays du monde. Elle est généralement perçue auprès des touristes pour chaque nuit passée dans un hébergement touristique. Les modalités de cette taxe varient d’un pays à l’autre, mais l’objectif principal reste le même : financer le développement et la promotion du tourisme local.
En France, par exemple, cette taxe est perçue par les communes qui ont choisi de l’instaurer. Son montant varie en fonction du type d’hébergement (hôtel, camping, meublé de tourisme…) et de sa classification (nombre d’étoiles). Les fonds collectés sont utilisés pour financer les dépenses liées à la fréquentation touristique ou à la protection de leurs espaces naturels. En Italie, la « tassa di soggiorno » est appliquée dans de nombreuses villes touristiques comme Rome, Venise ou Florence. Son montant varie en fonction de la ville, du type d’hébergement et de la durée du séjour. Elle vise à financer les services publics sollicités par les touristes et à préserver le patrimoine culturel et historique des villes.
La taxe de séjour est un outil essentiel pour de nombreux pays souhaitant développer leur secteur touristique tout en assurant la préservation de leur patrimoine. Le Kazakhstan, en adoptant cette mesure, s’inscrit dans une démarche globale visant à renforcer son attractivité touristique.
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