Accord sur l’eau en Asie centrale : vers une renégociation
Accord sur l'eau

Asie centrale : l’Accord tripartite sur l’eau sera révisé d’ici fin 2023

Selon l’accord en place depuis 1998, l’excédent d’énergie produit par le barrage hydroélectrique de Naryn-Syr-Daria au-delà des besoins du Kirghizistan est transmis à l’Ouzbékistan et au Kazakhstan. En retour, ces deux pays fournissent au Kirghizistan une compensation équivalente en énergie ou en d’autres produits, ou sous forme monétaire. Les volumes d’énergie transférés et les approvisionnements en énergie sont déterminés annuellement par des accords intergouvernementaux.

Cependant, le Kazakhstan entend renégocier ces conditions en prévoyant de conclure un Accord sur l’eau avec l’Ouzbékistan sur la gestion conjointe et l’utilisation des ressources en eau transfrontalières d’ici décembre 2023. Cette échéance est fixée par la Conception du développement du système de gestion des ressources hydriques pour la période 2023-2029.

Le Kazakhstan s’inquiète de sa situation hydrique

Le pays s’inquiète de l’impact potentiel de la pénurie d’eau sur son développement socio-économique, en raison d’une gestion inefficace des ressources en eau et d’une dépendance transfrontalière. En particulier, la rivière Syr-Daria, polluée par des produits pétroliers, des phénols et des composés azotés en provenance de l’Ouzbékistan, est un sujet de préoccupation majeur.

Dans ce contexte, le Kazakhstan prévoit de nettoyer le lit de la Syr-Daria et de restaurer son delta. De plus, un approvisionnement en eau de secours est prévu pour la capitale, Astana, dont la population a augmenté de manière significative depuis la construction du réservoir d’eau principal en 1969. Selon les projections climatiques, la pression sur les ressources en eau en Asie centrale pourrait augmenter de 2,8 fois d’ici 2040, renforçant l’importance d’une gestion plus efficace et durable de l’eau.

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