Syrie : le Kazakhstan met fin au processus d’Astana
Syrie

La fin du processus d’Astana, une décision qui a surpris toutes les parties prenantes

Le Kazakhstan met fin à sa médiation dans le conflit syrien qui dure depuis 12 ans, une décision qui a surpris la Russie, selon un officiel. Depuis 2017, le Kazakhstan a accueilli des discussions impliquant des représentants de la Russie, de la Turquie, de la Syrie et de l’Iran, dans le but de résoudre le conflit syrien. Cette décision a également été annoncée à la surprise des autres participants lors de la clôture de la 20e étape de pourparlers tenus dans la capitale, Astana.

Le ministère des Affaires étrangères du Kazakhstan a déclaré que les pourparlers avaient rempli leur mission et que « les objectifs initiaux, y compris la création de zones de désescalade, la fin des effusions de sang et la réduction du nombre de victimes, ont été pleinement réalisés ». Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Aibek Smadiyarov, a cité le récent retour de la Syrie à la Ligue arabe et les efforts pour restaurer les liens avec la Turquie comme preuves que les pourparlers d’Astana ont atteint leur but.

La processus d’Astana se poursuivra sans l’intermédiation du Kazakhstan

Cependant, Alexander Lavrentyev, envoyé du président russe Vladimir Poutine en Syrie, qui dirigeait la délégation de Moscou lors des pourparlers, a déclaré que la décision du Kazakhstan était une surprise totale. « Le geste du ministère des Affaires étrangères kazakh était inattendu », a-t-il déclaré aux journalistes à l’issue des pourparlers. En effet, la fin du processus d’Astana n’était clairement pas le projet des pays participant aux négociations. Dans une déclaration commune diffusée après des pourparlers, ils ont fait savoir que le processus d’Astana allait se poursuivre en 2023 sans l’intermédiation du Kazakhstan et dans un autre lieu. Alexander Lavrentyev a ajouté qu’aucune décision n’avait encore été prise quant au lieu des futures discussions, mais que celles-ci pourraient avoir lieu à Moscou, Ankara, Téhéran, ou même Damas.

Cette dernière série de pourparlers avait pour l’objectif de suivre l’amélioration des relations entre la Syrie et les pays arabes qui soutenaient autrefois les groupes d’opposition combattant à l’intérieur du pays.

La réadmission de la Syrie au sein de la Ligue arabe constitue un espoir pour la fin du conflit aux yeux de la Russie

Alexander Lavrentyev a salué le retour de la Syrie à la Ligue arabe lors de son sommet à Djeddah, en Arabie saoudite, en mai dernier, comme une « étape importante » vers la fin du conflit. Des représentants de l’ONU et des pays voisins de la Syrie, la Jordanie, le Liban et l’Irak, ont assisté aux pourparlers d’Astana en tant qu’observateurs. Ils ont exprimé leur espoir de voir une fin rapide au conflit et le retour des millions de réfugiés vivant dans leurs pays.

Le ministre adjoint syrien des Affaires étrangères, Ayman Sousan, a déclaré mardi que la Turquie devrait produire un « calendrier clair » pour le retrait de ses forces de Syrie. En mai 2023, la Turquie et la Syrie ont convenu d’établir une « feuille de route » pour améliorer les relations tendues, marquant le plus haut niveau de contact entre les deux pays depuis le début de l’insurrection syrienne en 2010.

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