Un bond sans précédent des demandes de visas Schengen en provenance du Kazakhstan laisse entrevoir une Europe toujours plus prisée—mais pas sans zones d’ombre. Analyse d’une tendance qui interroge les ressorts de la mobilité européenne.
L’Europe est toujours convoitée : l’essor spectaculaire des visas Schengen
En 2024, les demandes de visas Schengen par les Kazakhstanais atteignent des niveaux record. En 2024, les ressortissants du Kazakhstan ont déposé 179.446 demandes de visas Schengen, soit une augmentation de 12,81% par rapport à 2023, nous apprend le site SchengenVisaInfo.com.. Ce chiffre représente 1,54 % des demandes mondiales, et le Kazakhstan ressort comme le 16ème pays le plus « demandeur » de visas Schengen. Cette évolution marque, après le creux pandémique 2020‑2022, un véritable retour en force : 179.000 demandes par an ont été comptabilisées, un record décennal.
Allemagne en tête : pourquoi ce succès écrasant ?
L’Allemagne concentre à elle seule 45.094 demandes, soit environ 25% du total des demandes des ressortissants kazakhstanais. Pourquoi ? La combinaison de l’attractivité économique, d’une université reconnue et d’un système de visa perçu comme fiable plaide en sa faveur. Le taux d’acceptation y est de 84,49%, avec 6.921 refus recensés. Derrière, l’Italie et l’Espagne suivent avec respectivement environ 15% et 13% des demandes, tandis que les Pays‑Bas ferment la marche avec seulement 20 demandes.
Taux de refus et économies perdues : un coût lourd à porter
Les 16.134 demandes rejetées en 2024 traduisent un taux de refus de 8,99%. De pays au pays, les disparités peuvent être saisissantes : la Croatie enregistre l’indice de rejet le plus élevé (81,57%), tandis que la Lituanie ne rejette que 15,68% des demandes.
Sur le plan financier, les frais de visa versés par les Kazakhstanais atteignent 14.355.680 euros en 2024, dont 1.290.720 euros sont perdus pour les demandeurs à cause des refus . Si l’on additionne les montants depuis 2014, l’UE a perçu au Kazakhstan 111.957.440 euros à ce titre.